La petite saveur du dépouillement, doux effeuillage de puérilités encombrantes, j’ôte ma peau et je l’accroche dans un placard rempli de mes nombreux manteaux.
Me voici nu d’artifices. J’ai déposé ma bouche dans un bocal, et ma parole est au froid dans un réfrigérateur. Tout juste à côté des sentiments, des émotions, congelés.
Je n’ai plus d’yeux pour contempler le néant si bien rempli du monde.
Mes yeux sont passés à la broyeuse, et mon regard pétrifié s’est fait prisonnier du miroir de la Méduse.
Me voici comme je suis, émasculé de toute virilité, me voici avec le rien qui me compose, à partir duquel est né le chaos. Mon chaos.
Je laisse tomber la chair, et mon bain acide fait fondre mes os. Je m’efface entier.
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