Mont des oliviers

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Walking on sunshine. Le ciel est plombé par l’humeur grise et le soleil a une tête de pierre tombale.

Ceux qui lèvent encore les yeux pour réclamer la miséricorde, ont le regard du Christ au Mont des OliviersChristus am ÖlbergeLe regard d’une Agonie dans le jardin. Le Caravage dans les ténèbres. Ce n’est pas agréable une foi ébranlée. C’est inespérée. Jouissif.

Ceux qui n’ont jamais levé les yeux vers nulle part, qui baisent la terre avec leur front aplati, trouvent le bonheur dans la poussière, et se permettent même d’écrire des livres au succès populaire dont les enseignements éclairent d’un jour nouveau la nature inerte de l’individu moderne.

Le ciel se voile de noir, ce n’est pas pour narguer les légions aryennes sous l’étendard de la peur, dans un acte nobélisable. Il porte le deuil d’une terre qui n’est plus.

Et il pleure le ciel, dans un petit déluge automnal, rien de bien biblique, juste suffisamment de cordes pour que les derniers croyants en fassent des colliers, enroulés serpentiforme autour de leur cou, et les accrochent sur la branche du seul olivier que l’humanité n’a pas encore achevé à coups de civilisation-bulldozer.

Les autres fixant leur état originel, la poussière écarlate du premier homme, ont trouvé aux vers de terre la grande réponse au sens de la vie, et se sont dit que se vautrer dans la boue, s’en empiffrer, étaient l’esprit et la chair de la véritable liberté.

Le soleil est resté muet, ce qui signifiait à peu de choses près que l’on est mort.

 

 

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