Ill-logique

J’ai arraché à la nuit son cœur, pour nourrir les étoiles. La lune bleue comme le ciel est orange en a eu le frisson. Et les mots travestis comme la pensée est prostituée sont sortis pour tuer le réel. Je le distorsionne.

Il ne m’impose pas l’idée, je le tords et l’élastique jusqu’à ce qu’il embrasse mon imaginaire, il s’abandonne à moi.

J’étire la nuit pour qu’elle soit informe. Et je rature à coups de météorites le sur du réalisme. Le sur est artifice. Et les artifices doivent être déshabillés. Point d’étincelles pour éclairer les ténèbres, c’est un crime que de vouloir apporter de la lumière à ce qui est voyance.

La lune porte une burqa comme le soleil laisse pousser la barbe. Et je ne crois pas aux anges, Dieu est une femme, le pape aussi, tout le monde s’y accorde.

Quoi que.

Et je crois en rien, le ne est comme le sur du réalisme. Trop. Ce qui signifie qu’il n’est rien comme je crois aussi.

 J’ai la réflexion atteinte, l’inspiration toxique, ma logique est malade. On dit qu’elle est ill-logique. Il lui reste la nuit à vivre, elle ne passera pas l’aube.

Je me couche dans lit-réel, et il se dit que je suis dans de beaux draps. Ce n’est pas faux. Mes draps sont vraiment beaux, made in China, fabriqués dans des garderies où les petits doigts valent moins qu’une bouchée de pain.

Et je fais de beaux rêves, avec une princesse charmante en string dentelle, qui a presque l’âge de celles qui découvrent les bars et qui rendent encore plus beaux les draps. 

J’ai arraché le cœur de la nuit. Les étoiles sont repues. La lune est noire comme le ciel est mauve. Et les mots sont sur le trottoir comme la pensée est  cave. Je ne tue pas le réel. Je le distorsionne.

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