Hillary Clinton est en tête des sondages. On est (très) loin du plébiscite. Hillary a un problème. Ce n’est pas Donald Trump. Il est simple. C’est Hillary.
La Madone de vertu
Politiquement, J.T. Young le résume avec finesse : Well-Known Candidate of Unknown Positions.
Son C.V dit qu’elle est workaholic et ultra compétente.
A part ça? …Rien…
Trop réfléchie, trop scénarisée, trop policée, la parfaite Hillary est la Madone de vertu. C’est virginal. De l’ordre du Saint-Esprit. Irréel.
No Trustworthy Hillary
Malgré cette aura médiatique d’Immaculée, personne ne lui fait confiance. Pour les électeurs, elle ment ou elle cache quelque chose. Résultat : 68% jugent qu’elle est ni honnête ni digne de confiance.
Elle martèle ad nauseam qu’elle est la seule compétente, no one cares. Elle est là l’absurdité de sa stratégie.
Depuis novembre 1988, le débat – sur les compétences, les idées – est futile, mort. Et qui le gagne n’a que peu d’importance.
La personnalité est désormais tout. La discussion. La conversation. Le slogan, l’image, l’envie, le vote.
Gagner, c’est construire une persona, la rendre désirable et crédible. Surtout prédominante. C’est Bill Clinton, en 1992. Barack Obama en 2008. Trump en 2016.
Trump, ce salaud
Trump pour beaucoup est un salaud. Pour d’autres, l’ultime Colère de l’homme blanc. On l’adore ou on le déteste. On a le sentiment de le connaître.
On en parle. Avec les scandales, la massive et intensive campagne médiatique négative.
Il est le slogan, le Stunt, le Show, le tweet, le buzz, l’objet de la conversation. L’objet central de l’image. La polarisation, le positionnement, l’élection.
Ce que n’est pas Hillary.
Trump, l’Amérique (profonde) l’apprécie, s’identifie à lui, et c’est elle qui fait l’élection.
Comment sauver le soldat Hillary?
C’est une ambition sisyphéenne.
Puisqu’il faut qu’elle soit crédible. Non pour convaincre The New York Times, les éditorialistes, la bobosphère, l’intelligentsia . Mais plutôt l’électeur oublié et ignoré du monde post-américain.
A moins d’un mois du référendum présidentiel pour ou contre Trump, en l’absence de momentum fort et durable, cela relève du miracle.
Autrement dit, c’est foutu. Hillary va perdre.
Liens:
- Thimothée Vilars, Ce que dit Hillary Clinton à Wall Street quand personne n’écoute, 09 octobre 2016
- Jonathan Trudel, L’insoutenable dilemme américain, 07 octobre 2016
- Simon Head, Les Secrets inavouables du Système Clinton, mars 2016
- Les 50 nuances de Dave, Présidentielle américaine: entre la peste et le choléra, 27 août 2016
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