Texte écrit au début des années 2000, par un jeune (trop) en colère. Texte pas relu, texte version brute ou brutale.
Qu’ils se le disent
Nous n’oublierons jamais
Le mépris éclatant
Les crachats de la condescendance
Le silence de l’indifférence
Le mensonge des promesses
De ces souffrances qui s’insurgent
Dans le porte-voix de la protestation
Citoyens anonymes sur les pavés
Barricades balayées par des matraques enragées
Le peuple pendu au bout du capital
Du socialisme vendu aux intérêts de la finance
Qu’ils se le disent
Nous n’oublierons jamais
Le jour où ils ont assassiné
Nos rêves et nos espoirs
La nuit paisible où ils ont voté
L’acte de décès de nos aspirations
Ce moment où nous avons cessé de vivre
Pour devenir du bétail
Qu’ils se le disent
Nous n’oublierons jamais
Chaque mot de nos maux
Chaque injure sur nos visages
Nos existences sacrifiées
Pour sauver la nouvelle aristocratie et ses privilèges
De nos enfants désormais esclaves
Prisonniers de cet apartheid social
Nous brûlerons Rome et ses bâtards
Avec ses princes et cardinaux
Qu’ils se le disent..