Des incertitudes qui ébranlent
Des vérités qui inquiètent
Autant qu’elles s’échappent
Autant qu’elles nous échappent
Des angoisses qui terrorisent
Des différences qui séparent
Autant qu’elles divisent
Autant qu’elles nous divisent
Des froideurs qui brûlent
Des obscurités qui brillent
Autant qu’elles possèdent
Autant qu’elles nous possèdent
Des parfums qui puent
Des puanteurs qui enivrent
Autant qu’ils asphyxient
Autant qu’ils nous asphyxient
Des regards qui louchent
Des yeux qui s’aveuglent
Autant qu’ils aveuglent
Autant qu’ils nous aveuglent
Des mots qui se vident
Des paroles qui se remplissent
Autant qu’elles tranchent
Autant qu’elles nous tranchent
Et les pluies acides
Météores
S’écrasant sur une terre râpeuse
Font des cratères comme nos gueules béates
Géants et de gruyère
Et ces larmes de flocons
Arrosant
Les fleurs mortes
De nos cœurs en acier inoxydable