Dans « fiction », il n’y a pas que beaucoup d’imaginaire, de créativité dans l’irréel, de l’audacieux esprit projetant dans le réel des ombres fantasmatiques. De nos jours, c’est bien plus. Plus que le fait de se raconter des histoires ou de raconter des histoires comme le dirait l’expression « Prendre des vessies pour des lanternes », aujourd’hui la fiction c’est effectivement non seulement prendre (ou faire prendre) des vessies pour des lanternes, mais suggérer de surcroît que lesdites vessies devenues lanternes sont en fait des licornes aux couleurs carnavalesques éclairant – désormais Lumières – cette caverne ténébreuse qu’est notre quotidienneté. Il me faut le reconnaître c’est pissant. En même temps, ce sont des vessies. On a beau changé de peau, le truc sous le nouveau costume lui garde un peu beaucoup de l’Originel. D’ailleurs, notre Céline nationale l’a dit dans un texte écrit par Erick Benzi et Jean-Jacques Goldman : « On ne change pas, on met juste les costumes d’autres sur soi ». Si Céline l’affirme, Dieu baby-boomer en personne infatigable et increvable s’incline.
La fiction n’est plus simplement une affaire de sublimation des balivernes, d’exercice de son talent de prestidigitateur, tout ça est dorénavant dépassé démodé désuet et vidangé ; la réalité n’habite plus la fiction[1], la fiction est propriétaire et domiciliaire de la réalité, ce n’est plus que la fiction est prise pour la réalité[2], c’est que la réalité est la fiction ou la fiction est la réalité – plus d’entourloupe qui vaille, les postmodernes devront maintenant procéder à leur mise-à-jour et se chercher d’autres impostures.
La fiction a supplanté la réalité, ce n’est pas simplement dans cette phrase le récit de l’élection du Grand Blond avec une chaussure noire[3] à la Maison (très) blanche, c’est également Athéna – au visage d’Aléxis Tsípras transgenre – taillant des pipes[4] d’anthologie aux institutions du néolibéralisme (une question de survie paraît-il, ce qui se comprend tout à fait), mais aussi l’électorat québécois – écœuré par des années (néo)libérales d’austérité et de politiques d’injustice sociale – qui va en octobre prochain se mettre en doggystyle[5] pour le bonheur d’un parti politique ultra (néo)libéral censé incarner le « changement ». La fiction s’est faite la réalité au point que dans le rêve cauchemardesque du contemporain il devient de plus en plus difficile de savoir si le fantasmatique, le fantasmagorique, comme des songes érotiques sans prélat pour veiller sur la graine, est seulement dans la tête ou si le délire comme une espèce de saturnale chimérique se trouve réellement dans nos draps. La fiction a rendu débile la réalité, et les réseaux sociaux sont dorénavant un asile psychiatrique où les psy’ et les malades, les sains revendiqués et les saints convaincus, se confondent en une même et seule insanité.
Si la fiction y est parvenue avec une certaine facilité, c’est parce qu’à un moment la réalité était si malade qu’elle était irrécupérable, il ne suffisait plus de faire venir la fiction au secours de la réalité[6] il s’agit de trouver à la réalité un substitut sans (ses) défauts – son étroitesse, son caractère têtu, et son manque de flexibilité. Alors, l’on a laissé crever la réalité, et tout le monde s’est connecté à Black Mirror, nouvelle Matrix sans l’alternative (bleue, rouge, puisque c’est désormais du pareil au même). Aujourd’hui, la fiction est régie par de nouveaux dieux et de vieilles ficelles[7], l’Ecclésiaste jadis disait « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » sauf que le bougre ne se serait jamais imaginé que le soleil lui-même est une fumisterie, une arnaque, vieille comme le monde.
Cela se nomme de nos jours « innovation » traduit en anglais par « disruptive » – c’est-à-dire une optimisation (et encore) de l’existant vendue à des médias et des consommateurs junkies par des experts du marketing et de la com’ à la hauteur de leur salaire.
Cela se nomme « moderne » pour dire d’un progressisme qui enrichit les mêmes, rend esclaves comme leurs autres dans des champs de coton (ou les usines du Bangladesh) les anciens prolétaires plus ou moins éduqués, transforme en zombies dignes d’une série télé sans intelligence les plus éduqués des moins ou plus, creuse des tombes pour les dinosaures des belles années de l’Etat providence – génération du quasi tout gratuit, sans dette et sans guerre – qui tardent à mourir (le savoir-vivre se perd de nos jours).
Cela se nomme « responsabilité » en polluant les eaux douces la biodiversité, en punissant les pauvres d’être pauvres et en s’arrangeant qu’ils demeurent pauvres parce que les riches est un club privé et autour de la table les sièges sont déjà pris (ou réservés aux héritiers). Encore là rien de nouveau sous le soleil, cela commence à ressembler à une séance sadomasochiste. Le soleil est un sadomasochisme.
Dans la fiction, l’être postmoderne est la Dernière Question d’Isaac Asimov avant l’avènement du Vulcain et de Robocop. Pour dire, les « superintelligences » dans la grande célébration Wall Street & Co. du transhumanisme[8] toquent à la porte, et semblent ne pas avoir une patience de bouddhiste, encore moins la coolitude. L’humain est de plus en plus has-been, obsolète, soit il sera reformé dans le sens le plus « upgrading » du terme (effacé et remplacé bien plus que « boosté » – car on l’a essayé plus et ça a viré en couilles) soit il finira à la poubelle (celle qui n’est pas destinée aux objets recyclables). De toutes les façons, en ces temps de liturgie (sur)consumériste il vaut mieux se débarrasser des objets et des gens au lieu de leur donner une seconde chance ou de les sauver, cela coûte d’après ce qu’il se dit moins cher. Ceci est d’un grand optimisme, une foi inébranlable en la nature humaine, et une déclaration d’amour à l’être-fictionnel de la nouvelle narration non-fictive de l’époque science-fictionnelle. Comprendra le genre que pourra. Entre X et Y en passant par les autres cases de l’alphabet (il n’est pas question ici de l’oligopolistique Google).
« Dépassée, la science-fiction ? »[9], l’interrogation est en elle-même un peu saugrenue, beaucoup une suréalité. La fiction à peine installée confortablement dans la réalité se voit (déjà) frappée d’obsolescence programmée à cause de la montée en puissance et de l’appétit « sonnant et trébuchant » de la science-fiction. Cette dernière sonnée et trébuchante semble à la fois en manque de souffle et incapable de réinventer les imaginaires (qui sont allés trop vite, plus vite qu’elle). La science-fiction, ce n’est plus seulement Star wars à la Disney avec des héros sans épaisseur dans un univers aussi trou noir que le (vrai) cul du diable, ce sont des vessies dont l’identité du genre est (pour l’instant) licorne en exigeant (pour demain) que l’on les regarde avant tout comme un droïde C-3PO (dans les bons jours) ou R2-D2 (dans les mauvais jours – c’est-à-dire les jours où la langue sera dépassée par les évènements, incapable d’anticiper ou de se renouveler).
Dans un vocabulaire familier, la science-fiction c’est Justin Trudeau luttant contre les évadés fiscaux, contre la pollution et les pratiques indignes des minières, contre les intolérables inégalités sociales, reformant le système électoral pour une meilleure équité représentative, ne donnant pas l’impression d’un mandat conservateur soft et d’un règne pro business avec en permanence le froc baissé, mais aussi un premier ministre du Canada en drag queen à la gay pride et prononçant le mot « Autochtone » sans être obligé de pleurer devant les caméras.
La science-fiction, c’est le parti conservateur du « Kanata » ayant réussi l’exorcisme du fantôme de Harper et prenant conscience que les etats-unis ce n’est pas le « Kanata », le parti québécois « branché » au XXIe siècle, québec « plateau mont-royal » rebaptisé québec solidaire, le parti libéral du québec sans « enveloppes brunes » et le gavage des médecins avec le fric du contribuable, la caq sortant enfin du placard et s’assumant aux yeux de tous les yeux analphabètes lisant les journaux populaces ainsi que les cervelles opportunistes nombrilistes comme une succursale de UltraCapitalism & FCKYOU inc.
La science-fiction c’est macron jeune et moderne, pourfendeur des abuseurs richissimes et défenseur des pauvres – ces « crève pas à côté de moi » ou « vis pas près de moi ». La science-fiction c’est trump destitué avant les élections de mi-mandat et supprimant son compte twitter.
La science-fiction c’est alexandria ocasio-cortez présidente des etats-unis et bernie sanders son vice-président.
La science-fiction c’est paul biya avec la chevelure d’un octogénaire de son âge et capable d’aligner deux trois mots en anglais sans se couper la langue.
La science-fiction c’est la francafrique morte pour que les colonies soient effectivement indépendantes. La science-fiction est.. …La fiction gommée par plus créative qu’elle. Indéniablement.
« La fiction ou la vie ? »[10], vrai faux choix comme les tétons des Belle sans Bête. La vie est la fiction, la fiction est la vie, et demain – cette science-fiction à venir et déjà là – le # prendra la place de la statue de la liberté dont la flamme – trop coûteuse pour l’Etat anorexique et le peuple obèse – sera remplacée par des vessies transformées en lanternes. Les lanternes vendues comme des révolutions disruptives guideront le peuple, toujours les seins en l’air. La liberté n’aura jamais été aussi transparente. Demain ne sera pas un secret de la licorne.
« Comme l’a fort bien formulé Pierre Versins, la conjecture romanesque rationnelle est “ un point de vue sur l’univers qui s’essaie à dépasser le connu sans pour autant abandonner cet instrument privilégié qu’est la logique ”. Pour aussi extraordinaires que peuvent sembler les univers, les sociétés, les êtres, les événements, les phénomènes auxquels la science-fiction confronte ses lecteurs, ils ne sont jamais que l’expression d’un possible, le résultat d’une approche logique, raisonnée, dut-elle avoir recours à des “ machines littéraires ” (c’est-à-dire d’essence purement ivresque) dont nous reparlerons plus tard.
On notera toutefois que si la différence entre la science-fiction, le fantastique et le merveilleux (en Europe, essentiellement représenté par le conte de fées) est sensible, leur frontière ces dernières années est devenue poreuse avec l’apparition d’un nouveau genre, la fantasy, qui procède à la fois de l’un et des autres. » – Baudou, Jacques. « Introduction », La science-fiction. Presses Universitaires de France, 2003, pp. 3-12.
[1] « La fiction, souligne O. Caïra, est un fait qui dépasse largement le domaine des arts. Elle embrasse les activités ludiques, depuis celles qui réfèrent à des objets et à des situations réelles (Monopoly) jusqu’à celles qui s’en préoccupent peu (jeu d’échecs), mais fonctionnent, à la manière de la logique formelle, à l’aide d’un ensemble clos de règles autonomes. Loin de n’être qu’un genre littéraire, la fiction couvre une collection très large de productions humaines allant des arts aux jeux vidéo et leurs univers tantôt réalistes, tantôt fantastiques, les jeux de société, et peut-être même les sports. La fiction, explique-t-il, peut donc être soit mimétique (imiter le réel) ou non, soit consister dans un ensemble de règles qui ne sont pas celles du monde ordinaire (dans ce cas, il l’appelle « axiomatique »). […] Le philosophe Jean-Marie Schaeffer, lui, voit dans la fiction surtout le produit dérivé de nos dispositions – présentes dès l’enfance – à la feinte et au jeu. Le jeu induirait le plaisir de l’imaginaire et le propre de la fiction serait donc de nous y immerger. » – Journet, Nicolas. « La réalité habite la fiction », Sciences humaines, vol. 235, no. 3, 2012, pp. 45-45.
[2] « Le 30 octobre 1938, le jeune Orson Welles propose une libre adaptation du roman de HG Wells, La Guerre des Mondes. Transposée dans le New Jersey, émaillée d’interruptions, de flash et de témoignages, de descriptions de combats épiques, cette émission provoque la confusion chez les auditeurs qui croient à la réalité de l’attaque, malgré l’annonce faite de la nature fictive de l’émission. Les standards sont inondés d’appels de gens paniqués qui pensent vivre des événements vrais en direct. […] Le 13 décembre 2006 à 20h21, la RTBF, chaîne belge francophone interrompt ses programmes pour lancer une émission spéciale, Bye Bye Belgium, faisant état la déclaration unilatérale d’indépendance de la Flandre. Emaillé de reportages et de réactions, à chaud, d’hommes politiques ou de célébrités belges, ce montage berne une part des téléspectateurs. Le standard téléphonique et le site internet de la chaîne sont pris d’assaut. Au bout d’une demi-heure, un bandeau indiquant « ceci est une fiction » est diffusé à l’écran. » – Ambroise-Rendu, Anne-Claude. « Quand la fiction est prise pour la réalité », Le Temps des médias, vol. 14, no. 1, 2010, pp. 291-297.
[3] Le Grand Blond avec une chaussure noire, film d’Yves Robert, 1972.
[4] Ceci n’est pas une pipe du tableau « La Trahison des images » de Magritte.
[5] Doggystyle, album studio de Snoop Doggy Dogg, 1993, Death Row Records
[6] « Comme le décrit Pascal Nicolas-Le Strat : « N’est authentiquement vécu aujourd’hui que ce qui a été surinvesti. La suspicion pèsera sans discontinuer sur celui qui marque une hésitation ou accorde une trop grande distance aux choses. Il serait dommageable que quelqu’un puisse réussir, ou simplement vivre, s’il n’apporte pas la preuve qu’il est motivé par ce qu’il est, qu’il est dynamique dans ce qu’il fait. […] Comme le souligne François Hebert, « nous avons tous besoin d’histoires, de fictions et de mises en récit de la réalité. Ceux à qui on n’a jamais raconté et qui ne lisent pas s’inventent comme ils peuvent des scénarios pour mettre en scène leur existence. […] Faute d’imaginaire nourri et cultivé, on s’invente une mythologie bien peu originale. Chacun aurait besoin qu’on lui offre des fables qui le font accéder à une intériorité plus riche. » – Touil, Ahmed Nordine. « La fiction au secours de la réalité. Quand Plus belle la vie permet l’accompagnement de jeunes », Le sociographe, vol. 43, no. 3, 2013, pp. 35-44.
[7] « Avec M. Donald Trump à la Maison Blanche et l’Union européenne sous tutelle allemande, l’idée des lendemains capitalistes qui chantent devient plus difficile à vendre. Il faut pour la revigorer promouvoir ses figures les plus mirobolantes. « Et si les nouveaux Platon et Aristote étaient dans la Silicon Valley… », titre Le Point (17 août 2017) dans son dossier « Les penseurs les plus influents du monde », qu’illustrent les portraits de MM. Elon Musk, dirigeant de SpaceX et de Tesla, Sergey Brin, cofondateur de Google, Peter Thiel, inventeur de Paypal, et Mark Zuckerberg, créateur de Facebook. Forts de leurs milliards amassés au terme d’épuisantes réflexions sur l’esprit des lois (évasion fiscale), l’être-en-soi et l’être-pour-soi (surveillance massive des internautes et pillage de leurs données personnelles) ou encore l’éthique (spéculation et capital-risque), ils rêvent de voyager sur Mars, d’abolir la mort, de fusionner le vivant et la machine. « Silicon Valley, la nouvelle Athènes », admire Le Point. Simultanément, Le Figaro (14-18 août) inaugure une série consacrée aux « nouveaux utopistes », qui met en scène les mêmes personnages. Elon Musk, s’interroge la journaliste, « est-il un néo-messie engendré par notre civilisation technologique ? ». Quant à Mark Zuckerberg, « plus le temps passe, plus les portraits officiels l’immortalisent à la façon d’Auguste ou d’un Habsbourg ». […] Les nouveaux Platon de la Silicon Valley rivalisent eux aussi d’éthique « citoyenne » en fermant les comptes d’utilisateurs suspects de suprémacisme blanc. Sacrifice suprême, Google, Facebook et Twitter ont renoncé à vendre aux annonceurs la possibilité de cibler des internautes en fonction de catégories telles que « Ku Klux Klan », « Jew hater » (« qui hait les Juifs ») ou « Nazis » (Recode.net, 15 et 16 septembre). Pendant que la presse leur tresse des couronnes, ces industriels marginalisent les travailleurs les moins diplômés, pillent les ressources publiques, comptent leurs milliards. La « guerre des cultures » est aussi une bonne affaire. » – Pierre Rimbert, « Les Nouveaux Dieux et vieilles ficelles », Le Monde diplomatique, octobre 2017, https://www.monde-diplomatique.fr/2017/10/RIMBERT/58010
[8] Charles Perragin et Guillaume Renouard, « À quoi sert le mythe du transhumanisme ? », Le Monde diplomatique, août 2018, https://www.monde-diplomatique.fr/2018/08/PERRAGIN/58988
[9] « Aujourd’hui, les écrans de 1984 sont dans tous les foyers. Les multinationales investissent massivement dans la manipulation génétique du Meilleur des mondes. Google, parmi tant d’autres, a fondé une société biotechnologique de lutte contre le vieillissement nommée Calico. Ariel Kyrou, dans son texte « Réinventer le travail sans l’emploi » (7), met en parallèle une nouvelle de Philip K. Dick (Si Benny Cemoli n’existait pas, publiée en 1963, sur fond de « New York Times robotisé ») et notre présent, avec les « “algorédacteurs” qui pointent le bout de leur programme dans les rédactions, notamment anglo-saxonnes ». L’auteur envisage le remplacement des journalistes et, de façon plus générale, de près de la moitié des « cols blancs » par des intelligences artificielles (IA) « dans les dix à vingt ans à venir ». En résumé, tout ce que la science-fiction du XXe siècle avait prédit est en train d’advenir.
Celle du XXIe siècle tourne désespérément autour des « trois piliers (8) » du transhumanisme : immortalité, biotechnologies et intelligence artificielle. Sous l’ombre pesante des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), elle analyse leurs possibles effets sociaux, économiques et humains, par exemple dans le monde du travail. Et elle en tire des « extrapolations exagérées », pour reprendre l’expression d’Ariel Kyrou. Que ce soient les IA de Paolo Bacigalupi (La Fille automate, 2009) ou les multinationales agressives de Snær Magnason (LoveStar, Zulma, 2002), elle ne parvient pas, ne parvient plus à sortir de ce modèle pour imaginer un nouveau paradigme… Bien sûr, déployer les possibilités qu’offrent les IA et les biotechnologies ouvre des voies littéraires fertiles, mais notre époque attend encore son nouvel Orwell, son nouvel Huxley, pour voir au-delà. Tout en souffrant peut-être bien, corollaire de sa relative légitimation, de cette maladie qu’on nomme maniérisme, asthme mortel pour les mouvements artistiques. Maniérisme… un mouvement qui s’essouffle en exagérant, et surtout qui exagère car il s’essouffle. » – Catherine Dufour, « Dépassée, la science-fiction ? », Le Monde diplomatique, juillet 2017, https://www.monde-diplomatique.fr/2017/07/DUFOUR/57652
[10] « Les fictions, les fantaisies et toutes les créations rendent compte de l’« inconscient réel [6][6] Sur ce point, je suis les développements de Collette… », c’est-à-dire d’un impossible à dire et à voir qui n’a pas de sens mais qui peuple notre quotidien. La fiction est peut-être la plus commune et la plus répandue après les rêves et le jeu. […] La fiction produit un tour de force sur des situations pénibles, insupportables, ennuyeuses, traumatiques, et arrive à tirer du plaisir là où il n’y en avait pas. » – Cote, Armando. « La fiction ou la vie », La lettre de l’enfance et de l’adolescence, vol. 79, no. 1, 2010, pp. 17-22.
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