Hier, j’ai dit à Princesse Leïla que dimanche dernier, aux premières heures de l’aube, après un samedi orgiaque, peinant à sortir des brumes marijuana et des paradis artificiels, encore un peu la tête dans le cul, j’avais rêvé à elle et que j’avais la tête entre ses cuisses.
Je ne lui ai pas raconté tous les détails.
Seulement que c’était assez particulier.
Princesse Leïla a rougi, comme le titerait sans doute Raymond Radiguet : elle avait Les joues en feu.
De grâce n’écrivons plus à l’encre ;
Les mots qu’on y pêche sont amers.
En la voyant dans cet état étrange, décontenancée et gênée, souriante et chauffant en hautes températures, quelque part dans ses yeux il y avait le Dave pervers et beaucoup zizi-sexuel.
Comme je le lui ai avoué je ne l’aurais sans doute pas dit à une autre. Je connais depuis un certain bout de temps la Princesse star wars pour savoir qu’entre elle et moi il y a un implicite un espace ouvert et sécuritaire une absence de cette retenue qui me fait tellement chier chez les gens.
Avec Princesse Leïla, c’est un foutage de gueule, comme un échange de bons procédés. Alors, lorsque je le lui ai dit, j’étais libre.
Princesse Leïla me fait sentir libre. Je pourrais lâcher des flatulences près d’elle qu’elle répondrait par un semblable bombardement. « Gazé » qu’ils disent. Non pas dans le sens du massacre de la Ghouta. Mais dans un sens plus rectum expulsum merdum odorum.
Elle et moi avons tellement survécu à de tels bombardements de la part de nos ex que voilà nous sommes immunisés. Un pet, « Il n’y a rien là ! ».
Il y a pire dans la vie, des couilles qui puent. Princesse Leïla est d’accord sur ce point, ça fait Robin des bois. Même pour elle, d’une si grande ouverture (d’esprit – le propre de la syndicaliste qu’elle est) et flexibilité, c’est « Too much ».
Je la comprends, j’ai le même problème avec les vagins poilus comme des chattes. Avec Princesse Leïla, nous finissons toujours par trouver un point d’accord, commun, une convergence.
Et ce n’est pas au fond si étonnant que ça, que l’autre jour j’ai rêvé que j’étais entre ses cuisses.
Ce que j’y faisais relève de l’art. C’était comme être devant L’Origine du Monde de Gustave Courbet sans la broussaille cachant pudiquement la fente vaginale.
J’étais dans un musée, le tableau était aussi vibrant qu’une nature morte, comme le décrirait l’autre : « vue de face, émue et convulsée » d’un réalisme « inconcevable d’oubli ». Je me suis approché du tableau, et j’y ai passé ma langue. Il n’est pas possible de dire le goût de cette œuvre.
Si les mots pouvaient tout dire, rien n’existerait.
Certaines sensations méritent de s’y plonger corps et âme afin de comprendre l’indicible. J’ai léché l’œuvre, jusqu’à ce que mort s’en suive. Princesse Leïla convulsait, émue. Puis, fragile, molle, liquéfiée.
Quand je me suis écarté de la toile, l’œuvre n’était plus la même, elle ressemblait à Louise Vernet de Paul Delaroche. « Et je me suis réveillé, j’avais un peu la tête dans le cul ». Princesse Leïla avait les joues en feu, comme le chanterait Ingrid St-Pierre.
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