
Je vais être très court. Ce mois de mai, après le printemps des poètes, à la veille de la débauche estivale, je suis micropénis. Il est question de te dire, toi accro à mes nuances, toi qui fais l’indifférent(e) mais qui sais que dave c’est comme la cocaïne, on en a toujours besoin. Tu confirmes, hein?
Toi qui viens ici pour trouver des sources à tes recherches (j’t’en prie sers-toé – bis.e.s bald), plagiaire émérite ou copieur honoris causa, ou que sais-je encore.
Toi qui es attiré(e) par le spectre que je suis, toi en amour ou en haine (qui reviens quand même icitte vrai(e) impur(e) maso que t’es), toi en médisance ou en lichage de testicules.
Toi qui t’emmerdes grave dans ta no-life ou qui t’ennuies guère dans ta no-life, toi qui viens seulement te rincer les yeux comme d’autres tournent de l’œil comme on roule des yeux.
Toi qui recherches des trucs bizarres dans ma barre de recherche ou toi qui arrives icitte par des chemins bizarres en quête de trucs bizarres.
Toi qui es partout dans le monde grâce à un vpn mais beaucoup chez nous au québec ou qui est en gaule ou sur une île ou chez des vaches ou truc-truc, toi en truc-truc, toi truc-truc.
Toi en « C’est quand qu’on baise » – dans tes rêves (je te l’ai assez dit j’suis pas une bite facile), toi qui m’envoies de p’tits messages subtils en articles cliqués (je les ai bien reçus d’ailleurs, c’est touchant, thank you sweetie : so.. go fuck yourself).
Toi qui crois que je veux ton attention alors que je n’en ai pas besoin (je l’ai déjà, je l’ai toujours eu d’ailleurs, la preuve t’es là, toujours, t’as toujours été, tu fais le nécessaire pour me plaire – t’inquiète j’suis au courant même si j’fais comme si, faut dire t’as pas affaire à un con idéal sauf à un salaud idéal, mais en fait laisse-moi te dire c’est la pire chose à faire : essayé de me plaire cela dit la fausseté, le manque d’assurance, l’absence d’identité, le vide, le factice, est-ce que moi je cherche à te plaire, nan m’en fous, sois comme t’es, j’suis comme j’suis, t’as juste encore rien compris hein, bordel).
Toi accro à dave – effet coca-ïne (putain de salaud de dealer de cock, oui j’sais il me fait le même effet à moi aussi).
Toi à qui j’ai dit un jour que je n’imite jamais personne (parce que j’ai de p’tites couilles, trop pauvre pour m’en acheter une belle grosse paire comme le taureau de wall street, ou simplement parce que vois-tu ce serait juste une putain de redondance), tu le sais juste un me too panurgique, et franco j’suis un peu trop nietzschéen pour ça, j’veux dire trop humain pour être un mouton, j’sais t’es pas d’accord, faut être un peu mouton pour être libre dis-tu, je vois ça. Je vais te follow.
Toi truc-truc, toi en truc-truc, seul(e), désespéré(e), baisodrome bipède, sex toy avec une cervelle (tu me pardonneras la présomption, il se peut que je puisse me tromper, cela arrive très souvent, tout le temps, le contraire par contre est rare), toi aduslescent(e) à presque trente ans (ou plus), toi ado à quoi vingt ans (ou plus).
Toi qui te la pètes un peu trop (toi spécialement j’aimerais tant ça que tu me pètes dessus, et 69), toi qui ne pètes du tout (je vois ton bâton dans le cul, je comprends ta souffrance),.
Toi truc-truc, toi en truc-truc, truc-machin-chose, truc vierge-sodomite (et accessoirement fana de la mise en bouche de la graine), truc ravagé par la déforestation, truc gros(sse) qui ne s’accepte pas moche, truc gros(sse) qui s’accepte un peu trop comme moche, truc cure-dent qui se voit tant sur la première marche du podium (alors que t’es juste assez haut, à la bonne hauteur, pour tailler des pipes), truc cure-dent qui se voit comme le truc gros(sse) moche qui ne s’accepte pas.
Toi truc-truc, toi en truc-truc, toi rien-du-tout surcoté ou toi surcoté en rien-du-tout, toi qui aimes ça être sous le feu des éjaculations de voyeurs ou de masturbation (sous le feu des projecteurs qu’ils disent, belle expression réaliste, en français cela se nomme bukakke).
Bref bref bref, toi truc-truc, toi en truc-truc, ou que sais-je encore, barre-toé d’icitte (en français d’eminem : go cum ailleurs).
Moi de mais, mois de mai, mouah de mets, moi Oopart, je bande.
Il est question de te dire en fait – en une vigueur micropéniséenne – que j’ai une putain d’érection. En plein mois de mai, mois d’OoPart, des trucs en dehors de leur temps ou pas à leur place.
Trucs-trucs, trucs en trucs-trucs, mon zizi pointe haut et puissant comme une pyramide.
En fait, je te le dis, je banderai davantage si tu ne me lis pas, car vraiment je te l’avoue c’est libérateur – je peux absolument jouir comme je veux, partout, sans aucune considération de toé, lâcher les fauves comme un lâcher de salope(ries), nos no-life quoi.
Alors, stp, fais-moi bander, fais-moi jouir, barre-toé. Merci. T’es chou(e).
J’ai une putain d’érection.
Une putain d’érection à chaque fois que je lis des intellos, je veux dire des universitaires, professeur(es) de x ou y, sur un sujet x ou y, s’envoyer des tomawaks sur la tronche sans jamais une seule fois nommer leur adversaire.
Il faut avoir lu les uns et les autres pour comprendre que le livre « The Meaning of the Pussy » est simplement un missile intercontinental envoyé sur la tronche d’un mec ayant pondu un « The Meaning of the Balls ».
Tout est larvé, propre sur lui, mais si intellectuellement violent, une vraie boucherie. J’adore. Cela se voit. Je bande. Aussi simple que ça. La vie n’est pas si compliquée; juste bander et mouiller, un bon coup.
Je vais te dire, lire les intellos qui s’étripent sans jamais une seule fois se nommer ou dire que « Ceci est un massacre à la tronçonneuse », sans jamais une seule fois user d’un vocabulaire genre « Faut être si stupide pour penser ou dire de telles énormités », genre « T’es simplement con(ne) (ou quoi) », mais seulement un :
« Croire que les Pussies ne sont qu’une représentation transcendantale d’un idéel sans assises ni physiologique ni d’une quelconque nature que ce soit, c’est en soi un illogisme. Les Pussies ne sont une abstraction découlant d’un imaginaire nouménal où tout est possible parce que tout est irréel. Le Pussy-minisme ne relève ainsi d’un mouvement de la même substance, en toute rationalité. Il est dès lors nulle nécessité de ne pas entrevoir les enjeux à la fois sociaux, d’idéaux de justice qui introduisent aux questions d’égalité des genres et d’estime de soi voire de réalisation de soi, de politique publique, de gestion du micro-social, puisque l’objet même de telles actions est un inexistant. En outre, les plus récentes études anthropologiques (voire sociologiques) nous confirment que cet illogisme précédemment présenté n’est pas simplement une incapacité cognitive, certes légitime mais au fond surprenante, à saisir cet objet sensible ce qu’est l’identité Pussy ou le Pussy-minisme, cet illogisme est inhérent aux propriétés physiologiques et mentales de l’espèce balls-sapiens. Ou pourrait-on dire, il tire sa source des conditions matérialistes et historiques de la balls-cratie, régime d’autorité connu. Ce qui se comprend assez bien. »
– de tels intellos me font purement nécessairement bander, en les lisant. Putain d’érection.
T’sé, dans ces mondes-là, pas besoin d’être grossier, vulgaire, obscène, suffit de savoir bien dire sa grossièreté, sa vulgarité son obscénité sans que cela ne paraisse ou que l’autre à qui tu envoies des missiles n’est à redire sur la forme et sur le fond, sur le tout presque (surtout) injurieux.
Les guerres chez les intellos ne salissent pas les murs. Tout est propre, javélisé, ça pue le savoir-vivre en plein nez. Et je trouve cela bonnement jouissif. L’art de la guerre sublimé.
Quelques fois, tu lis un truc, et le mec ou la meuf ne se casse même pas la tête, le truc ne fait même pas semblant, le titre est limpide « Pussies realism : A response to Pussy-minisme » ce qui en lisant jusqu’au bout – le livre publié ou l’article paru souvent dans une prestigieuse revue scientifique – veut dire :« Crazy Fucking Pussy ! »
A quoi la « Pussy » répond un deux trois ans plus tard par un « Pussies realism : An Intellectual Thinking From A Female Cat », article ou livre qui en lisant jusqu’au bout est purement un exercice d’émasculation – intellectuellement parlant.
Et moi, dans tout ça, comme un insensible à la souffrance des uns et des autres, je bande.
T’sé le truc que je trouve encore plus jouissif, c’est que la Pussy et les Balls sont quelquefois des professeurs de la même université, de la même faculté, du même département.
Je veux dire, ils se croisent quasiment tous les jours dans les couloirs et autres, se font la bise, mais (malheureusement) n’envisagent pas de baiser ensemble. Ils font tout un show pour maintenir une certaine cordialité alors qu’au fond non seulement ils se détestent viscéralement mais ils ont juste envie de décapiter l’un l’autre.
Leur attitude vaut tous les prix nobel de la paix de tous les temps. Tous les professeurs d’université, ou presque, devraient être prix nobel de la paix. Cette capacité à faire le gentleman ou la lady quand on a si envie d’être sauvageon et barbare mérite du respect et force le respect. Mérite la béatification, de la canonisation, et tout ce que tu veux.
Bref, lire les autres, est mieux qu’un film.
Lire, c’est s’inventer à soi d’une certaine manière, construire sa propre représentation d’un imaginaire comme on le voudrait.
Lire, c’est se rendre compte à quel point les mots sont d’incroyables créateurs d’imaginaire et des médiums de sentiments les plus profonds de l’être.
Lire, c’est être son propre réalisateur d’une histoire offerte dont on choisit le scénario, le tempo, les couleurs, les traits d’un irréel si réel. Lire, c’est voir une œuvre cinématographique.
Un tableau? ou que sais-je encore, quelque chose d’irréel réel ou de réel d’irréel, qui peut être autant le Guernica de Picasso qu’un Soleil levant de Monet.
Mais, lire les intellos qui s’envoient des tomawaks sur la tronche pour simplement avoir raison (ou très souvent pour l’ego), pour répondre à l’offense par la contre-offense, c’est carrément un porno joué par des acteurs et actrices absolument paumés. Un tableau surréaliste. Ce qui comme tu l’sé me fait bander.
Au fait, t’es encore là toé?
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