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Il y a quelques mois, en décembre dernier mon 483ème billet portait sur les recherches que font les gens sur ce blogue. C’est en effet une recherche sur « les photos de pénis de noirs » mais surtout sur la « fellation de sabine » qui m’inspira ce texte.

Texte d’ailleurs qui fût pour moi l’occasion de me poser de nombreuses questions sur les identités de mes lecteurs et comme d’habitude dans ce type de billet d’être un peu en roue libre (digression, sujet sans sujet, connerie quoi), sans parler de faire ma propre autodérision (comme je l’ai mentionné ici, c’est sans doute la seule constance dans ce blogue-foutoir).

En décembre dernier donc, j’écrivais mon 483ème billet en trois ans (ou dans ses eaux-là). Aujourd’hui, j’écris mon 700ème billet en plus de trois ans et il portera sur une recherche faite tout à l’heure par une personne, un lecteur / une lectrice de ce blogue, se trouvant je-ne-sais-où dans le monde (étasunien, albanais, français, nippon, ukrainien, canadien, allemand, belge, libanais, île de la réunion, ivoirien, marocain, malaisien, martiniquais, calédonien, polonais, espagnol, malgache, mexicain, argentin, haïtien, britannique, tunisien, algérien, australien, italien, suisse, camerounais, colombien, dominicain, hong-kongais, etc. – il y a tant de nationalités qui fréquentent ce blogue que je me dis que la langue française contrairement à mon diagnostic posé il y a quelques années est toujours sexy).

 

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Le lecteur ou la lectrice voulait découvrir la « baise de salope a la facon 50 nuances ». J’ai lu ça, et j’ai failli lui dire que « T’sé, ce n’est pas aussi simple, et comme l’autre le dirait : âmes sensibles s’abstenir ».

Mon conseil vient de mon expérience de salaud qui souvent fait sa salope un peu dévergondée, beaucoup pute nymphomane, qui zang-zang-zangalewa comme dans une guerre sale ou une sale guerre (mais dans ma tête c’est davantage de l’ordre de la guerre juste, je veux dire au nom de l’humanité pour l’humanité afin de sauver l’humanité, parce qu’entre nous quand on jouit durant une bonne baise on se sent si humain, la p’tite mort nous ressuscite à nous-mêmes, la p’tite mort nous ramène à la vie).

J’ai voulu le dire à la personne qui s’est sérieusement demandée ce qu’était une baise de salope à la façon des 50 nuances de grey dave, j’ai songé à devenir Me Jedi afin de former les Padawans à l’art si particulier de la baise de salope façon un dave absolument… bref tu compléteras le truc. Mais, je reste moi-même un éternel Padawan, de la chose. Donc, en fait, toi qui a fait ta recherche on devrait échanger, tu me diras comment ça s’est passé de ton côté et j’en apprendrais de ton expérience. Deal ?

 

« Quelques heures plus tard, quand tu es dans le palpitant, tu te convaincs que la donzelle n’est pas dans une relation client-offre de service, qu’il ne s’agit pas de te fidéliser avec ses « Oooohhh Ouiiiii ! » « Godness ! » « Gosh ! » « Yeahhhhh ! » « Don’t stop ! » « Ahhhhh Hmmmmmmm ! », et que c’est vraiment ce qu’elle ressent. T’as pas le choix de t’en convaincre, sinon tu débanderais illico presto, du moins si tu en as quelque chose à cirer, ce qui n’arrive pas tous les jours. A cet effet, il y a des jours avec et des jours sans, le cœur synchronisé à la bite n’y est pas toujours. Ta reine, tu la défonces ou tu partages, elle exige que tu la défonces ou que vous vous partagiez, cela dépend, des jours avec et des jours sans.

Si à un moment donné, pendant le Nisi Dominus – Cum Dederit dans lequel tu te prends pour Vivaldi, je veux dire le coït entre la finesse la délicatesse – Dieu chantant – qui sans transition peut basculer dans le Say my name de David Guetta Bebe Rexha & J. Balvin (au Say my name qui signifie si tu aimes ce que j’enfonce en toi laisse-moi t’entendre, la voix septième ciel de la donzelle répond : « Daddy ! » « Oh Daddyyyy ! »), alors tu sais que tu n’es pas seulement ton prénom qui à cet instant dit à quel point t’es pas juste une bite comme une autre pour une donzelle avec de sérieux problèmes d’Œdipe.

Mais, ce n’est pas vraiment un truc à te rendre dépressif, tu préfères encore être le père que le simple phallus acheté à un sex shop. Tu es plus qu’une chose, tu es un concept-clé de la psychanalyse, et heureux de constater ton importance tu torpilles le fessier hurleur. Durant la séance, vous passez du stade oral au stade vaginal en passant par le stade anal, elle guérira de ses Daddy issues et toi tu te sentiras comme Freud.

Si à un moment donné, pendant le Break it to Me de Muse (revu et corrigé par Sam de Jong) dans lequel tu te crois à la fois en Orient enchanteur et quelque part dans un présent dystopique, je veux dire le coït entre la chevauchée torride et la tempête de sable – Dieu chantant en l’occurrence Matt Bellamy électrifiant les cieux – qui sans transition peut basculer dans le Trouble de Coldplay (au milieu duquel tu te sens comme piégé dans une toile d’araignée : la noune de la donzelle d’où se fait entendre le fameux doux frou-frou rimbaldien), alors tu sais que tu n’es pas uniquement une ombre fantastique errant dans le désert de Skarmeta, tu es aussi celui qui « can rise high above the ashes » vos deux corps coincés l’un dans l’autre comme tous ceux se disant « Ouiiiiii ! Oui ! » – jusqu’à ce que l’escort-girl ou le fuck boy les séparent.

Mais, ce n’est pas vraiment un truc à te rendre heureux, tu préfères sans doute que tout ça ne soit pas aussi prometteur, juste que cela demeure de l’ordre d’un Dirty dirty à la Charlotte Cardin et que la donzelle te jetant un regard électrifiant comme la foudre Bellamy-Jupiter murmure satisfaite : « You really like the bitch ». »

 

 

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J’ai toujours été très fasciné par ce que les lecteurs / lectrices de ce blogue recherchent dans ma barre de recherche, il y a quelques semaines j’ai eu un « etre sucer n’est pas tromper », j’ignore si la personne recherchait des arguments à présenter à la personne propriétaire de sa bite (conjoint/conjointe, chum/blonde, copain/copine) devant cet acte de partage d’un bout de soi avec une bouche autre que la sienne (parce qu’il existe des bites si longues et des mecs si contorsionnistes qu’ils se donnent à eux-mêmes un bon plaisir solitaire buccal, une p’tite gâterie made by themselves – c’est en ce sens aussi qu’il faut comprendre ce que l’autre a chanté : Love Yourself) et celle de la personne propriétaire de sa bite. J’ai juste espéré pour lui qu’il ait obtenu satisfaction.

Mais, en fait généralement, ma barre de recherche est davantage prise pour une sorte de google alternatif, beaucoup de questions et de termes très peu ordinaires du genre hier : « unusquisque mavult credere quam judicare » (ce qui a mené la personne à mon billet sur l’Art de la guerre, lequel a fait dire à une de mes lectrices assidues que j’étais un machiavel en robe de chambre, je te dirai un lannister en peignoir).

Certaines recherches, je l’ai souvent dit ici, me font identifier avec précision mes lecteurs / lectrices indifféremment de leur géolocalisation, certaines lectures de billet me donnent une idée de qui – je connais forcement – les lit. Cela me fait souvent sourire, quelquefois moins, cela en devient presque malsain (trop de stratégies pour ne pas laisser la trace exacte d’où on est quand on lit ce blogue pour des raisons que je devine bien assez bien, je comprends d’ailleurs, mais c’est se donner tant de mal pour finalement rien, ce n’est pas bien pour la santé mentale et cela a un côté un peu pervers).

Ce genre de billets sont dans les favoris ou dans leurs historiques d’ordinateur (ou etc.), c’est la seule explication logique, tu ne peux pas débarquer dans un blogue et tomber sur un billet écrit il y a plusieurs mois et qui n’est pas en une (ce qui signifie perdu dans un fouillis de billets), il faut l’avoir enregistré quelque part. Ce que cela dit, c’est très simple : certains lecteurs et lectrices connaissent ce blogue mieux que moi, et ça je trouve cela encore plus fascinant. Vraiment. 

Je dirais même que certains lecteurs / lectrices de ce blogue, des habitué(e)s connaissent mieux ce dave exhibitionniste (qui montre tout ce qu’il y a en-dessous de son peignoir), et oui très narcissique (faut être un peu beaucoup narcissique pour entretenir un blogue, présomptueux aussi – croire que l’on a un truc à dire qui puisse intéresser parce qu’effectivement intéressant etc., on se dira les vraies affaires) que moi-même. C’est simplement prodigieux.

Cela me ramène à ce que j’ai souvent l’habitude de dire ici, c’est dans Autrui que l’on arrive à se voir, d’où la nécessité d’autrui pour soi et le fait d’y tenir (ce qui est tu me diras très utilitariste pour le kantien que je suis, je voudrais simplement montrer l’importance d’autrui pour nous en étant pas très « autrui c’est l’autre de toi » – il fait trop chaud pour se brûler les neurones ne crois-tu pas ?).

Bref, pour ce 700ème billet, le 160ème de cette année, je voudrais remercier mes lecteurs et lectrices des trois principaux pays : états-unis (que je crois en fait être une localisation québécoise), france (bon rien de surprenant en fait, les français et le cul : c’est comme cul et chemise quoi). Deux localités qui se disputent toujours le haut du pavé.

Puis viennent, pêle-mêle, hong-kong (une entrée surprenante depuis la fin de l’année dernière), la belgique (c’est sans doute une affaire de saucisse, ma fricadelle, qui bon hein tu comprends le truc), l’allemagne (mon prénom ludewic surement), canada (ce qui me surprend vraiment toujours, faut dire, ces lecteurs / lectrices ne doivent pas être canadiens / canadiennes, ceci expliquerait cela). Et enfin, les restes. Plus ou moins régulières localités.

 

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Je tiens donc à vous remercier tous, voyez-vous sans vous ce 700ème billet ne serait pas. Mais souvent, j’ai juste envie de vous dire d’aller vous faire foutre, et souvent je vous le dis. Voyez-y une invitation à baiser comme une invitation au voyage.

Et maintenant, je sais que lorsque j’expérimenterai une « baise de salope façon 50 nuances » je saurai qu’une personne quelque part en la publiant ici y trouvera son bonheur. Je n’aurais pas imaginé en créant ce blogue combien cela rendrait si heureux les gens, cela leur ferait un si grand bien. Le narcissisme et l’exhibitionnisme ont donc quelquefois du bon. Merde

 

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