Bande sonore : À demi-nue – Saïan supa crew.
Hier, lorsque angela s’est mise à demi-nue, j’en ai perdu mon latin : « nouma mie ton mini mal manie sa manou nous manie tel manie ».
« Caresse de dune », angela, tempête de sable, angela a frappé fort et dur, j’en ai perdu la langue.
Elle n’est pas la plus sage, le halo qui l’entoure me fait si souvent pensé à ces mots de hugo dans son rhin : « une clarté lugubre sur ce magnifique amas d’écroulements », « halo trouble » d’un soleil brumeux et vaporeux, angela est impossible, j’en perds toujours mon latin et ma langue.
Tant de cœurs l’ont auréolé, tant de poètes ont versifié sa présence, tant de panégyriques pour une lumière grise comme un soleil d’hiver dont l’éclat noie tous les autres astres existant à mille lieux aux alentours.
Angela, irradiation frappant d’ennui l’imaginaire, nimbée de ce quelque chose d’imprononçable, a des courbes que seule cette inspirante description d’ambrière conviendrait à leur rendre toute leur grâce : « je crains qu’elles ne semblent trop belles pour être réelles à qui ne les a pas vécues ».
Courbes d’une densité magistrale, et quand j’y crève j’ai toujours le sentiment d’être romulus défié, l’apothéose même.
L’homme abruti, par la moins sage des peu sages, « nouma mie ton mini mal manie sa manou nous manie tel manie », moi populace usagée, sieur capote du latex, capotant et capoté, j’étais purifié par l’impureté d’une « bouche en losange » marquant ma chair.
Angela pratiquant l’exorcisme, tous les milliers de dieux cornus et biscornus hantant mon esprit, à demi-nue, me dépossède toujours du mal pour plus mal. J’en crève.
Ému, m’a eu, angela entoure de son soleil brumeux et vaporeux mon cœur, mon esprit, il ne me reste rien d’autre qu’une langue morte, mais ce n’est pas si mal, le silence et le corps avec elle sont à eux seuls un espéranto d’initiés.
Bande sonore : Sleeping sun – Nightwish.
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