« (sur les guerres de religion)… A mon humble avis, si l’on doit déclencher une guerre de religion, il faut au moins consulter Wikipédia ».
(sur les réseaux sociaux)… pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, ceux qui sont épiés collaborent avec ceux qui les épient pour leur faciliter le travail, et tirent de cette capitulation un motif de satisfaction car quelqu’un les voit pendant qu’ils existent, et peu importe si parfois ils existent en tant que criminels ou imbéciles. »
– Umberto Eco.

« Voici la dernière anthologie conçue et retravaillée par Umberto Eco de son vivant, à partir de ses chroniques parues dans L’Espresso entre 2000 et 2015. Nous y retrouvons son gai savoir, son esprit et son humour. Il y interroge avec malice les visages les plus familiers de nos temps modernes : la mascarade des politiques, la dérive sensationnaliste des médias, la tyrannie du spectacle de soi, les appendices techniques dont nous sommes devenus les esclaves consentants, les ravages du complotisme et du conspirationnisme, l’avachissement de la civilité, le triomphe de la bêtise… Ce livre témoigne une nouvelle fois de la justesse de son regard et confirme son talent de visionnaire en nous ouvrant les yeux sur les enjeux sociaux et politiques de demain.
Il professore déploie son ironie, son érudition et son goût de l’actualité pour mettre le feu aux idées reçues. C’est décapant. «

« Puis ce matin, plus un bruit. L’oiseau moqueur ne chantait pas, couché immobile sous le pendule d’Eco arrêté sur le Numéro zéro.
J’ai regardé autour de moi, la pièce était vide. J’ai ouvert la porte de derrière qui mène ailleurs, l’au-delà, l’autre côté. Eco a fait écho en moi. Le pendule qu’il m’a offert est encore là où il l’a laissé. Arrêté sur le zéro. Nourrissant mon insatiable curiosité. De tout. De trop. En étant immanquablement insuffisant. »