Lady O.

Ce matin rentrées dans l’alcôve
Des lumières froides de l’automne libérateur
Toi enveloppée par ces manteaux de lumières
Tu respirais les chaleurs de l’aube septembrale
Je me suis approché de toi
Je t’ai respirée
Et chacune des lumières froides
Chacune des chaleurs de l’horizon
M’a pénétré comme un dard en plein cœur
J’ai senti la lame perforer mon âme
Et je ne crois pas qu’une seule fois
De cette vie dans laquelle je peins des fauves
Pour qu’ils dévorent la morosité flamboyante
De nos existences aussi pitoyables que pathétiques
Je ne crois pas qu’une seule fois
Dans cette vie-là je me suis senti
Aussi libéré d’être crevé par un fauve
Dont je n’espérais plus l’existence
Toi de nudités aux manteaux de lumières
Toi respirant les chaleurs de l’aube septembrale
Toi que j’ai respiré
Et toi dont j’ai respiré toutes les chaleurs
L’âme perforant le cœur de mon âme
Ce matin laisse-moi te respirer encore une fois

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