- Requiring a lot of attention.
- When describing a person, high-maintenance usually means that the individual is emotionally needy or prone to over-dramatizing a situation to gain attention.
- A person who has expensive taste (re. clothing, restaurants, etc.).
- This person is never comfortable because he/she is constantly concerned about his/her appearance.
- This person feels they are better than most people and usually judge others based on outward appearances.
- Requiring much time and many products to keep their appearance at the current level.
- And/or requiring much attention from others in relationships, romantic or otherwise.
« Petit Objet Visuel Non Identifié, cette mini-série produite par HBO est une véritable gâterie.
L’histoire est simple. Il n’y en a pas. Le seul point de connexion entre les épisodes est un dealer d’herbe à vélo. Au fil de ses pérégrinations, on découvre un univers haut en couleurs de New-yorkais, tous plus étranges les uns que les autres, et pourtant furieusement humains. Il y a du Woody Allen dans la façon de scruter la vie des autres, la frénésie en moins. Les épisodes ne mènent généralement nulle part. Et le cliffhanger nait de la frustration à vouloir en savoir plus. Mais l’épisode suivant change d’ambiance, de personnages et on sent bien que cette quête d’une fin ne sera jamais assouvie.
La photo, la musique et le jeu sont parfaits; ce qui ne gâche rien. Ce sont de formidables portraits télévisuels.
En marge des blockbusters toujours plus navrants dans l’absence de renouvellement et au format trop prévisible; cette pépite ravira les curieux. »
« La saison 2 de High Maintenance a confirmé que cette série, dont la première était enchanteresse de liberté et de subtilité de ton, est décidément l’une des plus attachantes du moment. A vrai dire, elle n’a rien, dramatiquement, d’une série. Mieux vaut la considérer comme un enchaînement de nouvelles filmées qui finissent, en s’agrégeant, par créer un tout en forme de portrait de la New York bourgeoise bohème d’aujourd’hui. Le lien entre les épisodes est pour l’essentiel assuré par le personnage du « Mec » (« The Guy »), sympathique dealeur de marijuana qui passe son temps à vélo entre ses multiples livraisons. Sa sympathie confine à la compassion car, souvent, ses visites sont retardées par le récit des névroses de ses clients.
Le premier épisode de cette saison montrait de manière tragi-comique comment divers personnages recevaient la nouvelle qui allait, au-delà de leurs pires cauchemars, changer la face des Etats-Unis. Evidemment, le « Mec » faisait ce jour-là l’une des meilleures recettes de sa carrière, tant étaient nombreux ceux à vouloir s’abstraire de cette réalité.
Univers improbables
Cette nouvelle sidérante, traitée différemment, était aussi l’« accroche » du premier épisode de « Cult », la septième saison d’American Horror Story, créée par le prolifique Ryan Murphy. Elle était développée ensuite comme un ressort dramatique, alors que, dans High Maintenance, la « bulle » bobo n’en semble pas affectée une fois le choc initial encaissé.
Dans l’épisode 5, le « Mec » fait une chute et se retrouve aux urgences. Ce qui est l’occasion d’une pause assez étrange et passablement longuette qui ferait presque perdre le fil du récit et tout intérêt pour lui. L’épisode 6 est lui aussi un peu creux, malgré sa fonction de « séquence onirique ». Dans le septième, diffusé cette semaine, High Maintenance retrouve heureusement contenance et intérêt : le dealeur aux airs de jeune John Malkovich (joué par Ben Sinclair, le cocréateur de la série) fait désormais ses livraisons à pied et débarque dans des univers parfois improbables où les femmes – souvent homosexuelles ou à l’orientation sexuelle fluctuante – ont la part belle. On retrouve alors l’enchantement qu’on a cru, à tort, compromis. »
« « High Maintenance » : dans les vapeurs du « presque-rien »
La saison 3 de la série créée par Ben Sinclair et Katja Blichfeld continue d’explorer la bourgeoisie bohème new-yorkaise.
La troisième saison de High Maintenance continue d’accumuler des petits riens qui finissent par faire de grands touts et de composer, par petites touches excentriques se faisant concentriques, un portrait singulier du cœur de la New York bourgeoise bohème du moment, celle qui, du moins, fume des joints pour oublier – entre autres – le 45e président des Etats-Unis.
Après une embardée en camping-car à la campagne, qui le mène à une cérémonie funèbre néo-hippie et lui fait rencontrer une jolie jeune femme qui lui ouvre sa chambre d’amis, le « Dude » (le « mec », joué par Ben Sinclair) reprend sa bicyclette et ses activités de livreur de marijuana à domicile. L’on retrouve ce ton décalé qui donne aux excentricités du récit une tranquille normalité. Ainsi, une fille, allumée et allumeuse, vend en ligne des objets qu’elle dérobe au bureau et montre systématiquement l’un de ses seins (pas les deux) à la personne se présentant à sa porte pour récupérer son dû. « Who Cares ? » (« et alors ? »), dirait-on en haussant les épaules à New York, où presque rien n’étonne ni ne choque.
On voit aussi le « Dude » poser, nu, un pendentif de diamant bleu sur la poitrine (velue), dans la position de Rose, du film Titanic, pour un dessinateur sosie de Barack Obama qui n’est autre qu’un chauffeur de taxi croisé plus tôt… Les usages cannabinoïdes mènent souvent le réel de High Maintenance aux confins, si ce n’est au cœur, des scènes oniriques les plus délirantes. Mais le brouillage des contours de la « normalité » constitue le charme principal de ce type de narration lunaire et surréaliste, qui flirte subtilement avec le « presque-rien », notion si chère à Vladimir Jankélévitch. Ce qui laissera possiblement froids certains spectateurs : on a, au cours de la saison 2, été soi-même à l’occasion désarçonné par certains décrochages du propos.
Peu importe si l’on ne sait pas trop bien où cette troisième saison va mener : de la même manière qu’on entre dans certains restaurants familiers sans savoir ce qui est au menu, on fera confiance à High Maintenance pour continuer de titiller chaque semaine, au rythme de l’US +24, notre sens de la jubilation. »