
Ceux qui sont vivants et qui partiront
Ils sont dans les brumes épaisses
Et dans les flous qui voient double
Ces vivants ne sont pas sous terre
Ils sont dans la nuit qui frisonne
Ils sont dans les bouches qui gémissent
Ils sont dans les lits, ils sont dans les fou-les
Ivres morts et morts ivres
Les morts ne sont pas morts
Écoute plus saoul-vent
Les gloses que les êtres
Les voix des mots s’entendent
Les voix des maux s’entendent
Entends les voix des sanglots
Écoute dans le saoul-vent
Le mourant dis-paraître
C’est le souffle des x êtres
Le souffle des x en c êtres morts
Qui ne sont pas partis
Qui sont sous terre
Ceux qui sont morts ne sont jamais partis
Ils sont dans l’écho de la flamme
Ils sont dans le moment qui s’éternise
Et dans les rêveries qui s’enflamment
Ces morts sont sous terre
Ils sont dans les vapeurs de l’eau de feu qui éteint la flamme
Ils sont dans les bruissements du temps évanoui
Ils sont dans les murmures de la mélancolie qui geint
Ils sont dans les mémoires fragiles de la nostalgie
Ils sont dans les hurlements du passé qui se meure
Ils sont dans les vivants de sans-êtres qui partent
Écoute plus ivre-vent
Les choses comme les sans-êtres
Leurs ivresses d’eau de feu
Leurs ivresses de l’eau et du feu
Entends dans leur(s) souffle(s)
Rots et flatulences dans le vent
Les mélodies des gorgées
Qui font frissonner la nuit
Qui font gémir les bouches
Qui font des lits-baises des lits-braises
Qui causent de si joyeux sanglots
Écoute plus ivre-ment leur(s) souffle(s)
Souffle(s) des sans-êtres
Chaque nuit comme un pacte
Le grand pacte qui lit
Qui lit aux corps à corps
Cette loi cet ultime sort
Aux actes forts des ivresses fortes
Ces fins fumées et salées
Sèches et desséchées
Ces fins saures
Du léger pacte qui nous lit à la vie
La légère loi qui nous lit aux actes
De tous ces souffles qui jamais ne meurent
Dans le li du lit-hium-ique
Lieu de fusion en haut degré d’intensité
Point de nos ébullitions pour nos maladies
De nos esprits maniaques et si souvent dépressifs
Des souffles qui se me-u-vent
Dans des gorgées profondes
De nos liqueurs qui pleurent
Des moments de bonheur
Des souffles qui de-meurent
Dans les ombres qui nous éclairent
Ou nous épaississent
Dans les lumières qui nous assombrissent
Dans les ténèbres du gémir du jouir du partir du mourir
Et dans l’eau de feu qui coule dans nos artères
Et dans l’eau et le feu qui nous réveillent
Des souffles plus forts qui ont pisse
Sur tout et surtout sur(-)nous fou-les
Pisse du soûl-ffle souffle des fou-les
Le souffle des sans-êtres qui ne sont pas morts
Des morts qui sang-vont
Des morts vivants qui ne sont sous terre
Écoute plus soûl-vent
Les ivresses que les êtres..

