


« Philosophie : Logique, épistémologie, philosophie des sciences
La logique, l’épistémologie et la philosophie des sciences constituent un domaine qui couvre une vaste gamme de sujets et de questions, notamment la métaphysique, la méthode scientifique, les sciences et les valeurs, et même l’histoire des sciences, puisque le développement de nouvelles idées soulève inévitablement beaucoup de questions philosophiques et conceptuelles. Les sciences dont il est ici question vont des mathématiques aux sciences naturelles (biologie, chimie et physique), en passant par les sciences sociales (anthropologie, économie et sociologie) et différents aspects de la médecine. La philosophie de la psychologie, un domaine qui appartient souvent à la philosophie de l’esprit ou aux sciences cognitives, soulève également les mêmes enjeux; elle est ici intégrée à la philosophie des sciences. Les philosophes canadiens ont grandement contribué à ces disciplines. Dans cet article, on entend par philosophes canadiens ceux qui, peu importe leur nationalité ou leur propre discipline, entretiennent un lien significatif avec le Canada, généralement en travaillant à des questions philosophiques dans une université canadienne.
Logique
La logique touche au raisonnement et à l’inférence valide ainsi qu’aux sujets qui en résultent. Une inférence est valide lorsque la conclusion découle des prémisses. Voici l’exemple classique : (1) Socrate est un homme. (2) Tous les hommes sont mortels. Par conséquent, Socrate est mortel. C’est la forme, et non l’objet, qui rend l’énoncé valide. Ainsi, le raisonnement suivant, qui contient des prémisses erronées et une conclusion erronée, est néanmoins valide : (1) Socrate est une chèvre. (2) Toutes les chèvres peuvent voler. Par conséquent, Socrate peut voler. Un raisonnement est solide lorsqu’il est valide et repose sur des prémisses qui sont vraies. La distinction entre la forme d’un raisonnement et son objet est exprimée par les termes « syntaxe » et « sémantique », respectivement. Les logiciens ont grandement étudié ces deux termes et ont répondu à beaucoup de questions intéressantes sur leurs relations. Ce faisant, ils ont beaucoup contribué au développement de la linguistique et à la compréhension du langage naturel. Le théorème d’incomplétude de Gödel est peut-être le résultat le plus célèbre dans l’histoire de la logique. Il démontre qu’il n’existe pas d’ensemble logique d’axiomes (syntaxe, règles formelles de manipulation des symboles) assez solide pour prouver toutes les vérités de l’arithmétique (sémantique, attribution d’une signification aux symboles et d’une vérité aux phrases).
La logique a donné naissance à des disciplines comme l’informatique, qui l’a à son tour stimulée. L’un des principaux sujets des recherches actuelles est la complexité algorithmique, qui repose, par exemple, sur le nombre d’étapes nécessaires pour prouver quelque chose. Il s’agit d’un sujet intéressant sur le plan théorique, mais qui a aussi une valeur pratique, puisqu’il est important de savoir si un ordinateur peut mener à une preuve dans un délai raisonnable. Beaucoup de choses peuvent être prouvées en principe, mais le temps nécessaire pour le faire dépasse l’âge de l’univers. Parmi les autres sujets de recherches figurent la logique modale, l’étude de la possibilité et de la nécessité, ce qui est particulièrement intéressant pour les métaphysiciens. La logique paraconsistante (le raisonnement à l’aide d’hypothèses incohérentes) et la logique plurivalente (l’étude des raisonnements ne comprenant pas que les deux valeurs de vérité, vrai et faux) sont d’autres domaines florissants. Bien que la logique soit une branche ancienne et établie de la philosophie, la recherche n’est pas effectuée que par des philosophes, elle intéresse aussi beaucoup les mathématiciens et les informaticiens.
Récemment, plusieurs philosophes et logiciens canadiens ont joué un rôle important dans différents domaines de la logique. C’est le cas d’Alasdair Urquhart (logique de la pertinence, complexité algorithmique), de Stephen Cook (complexité algorithmique, « théorème de Cook), John Bell (théorie des catégories, analyse infinitésimale), Bas Van Fraassen (sémantique), Yvon Gauthier (logique constructive), Charles Morgan (syntaxe formelle), Jeff Pelletier (calcul), Phillip Kremer (logique philosophique, concept de vérité), Calvin Normore, Nicholas Griffin (histoire de la logique), Gregory Moore (histoire de la théorie des ensembles), David DeVidi (logique non standard), Richard Zach (histoire de la logique), Verena Huber-Dyson (logique et mathématiques), William Harper (probabilité, théorie de la décision), Brian Chellas (logique modale), William Rozeboom (sémantique), William Demopoulos (relation entre la logique et les mathématiques), Jean-Pierre Marquis (logique et mathématiques), Bernard Linsky (histoire de la logique de Russell), Anil Gupta et Hans Herzberger (sémantique de la vérité et des paradoxes), Bryson Brown, Peter Scotch, Ray Jennings et John Woods (logique paraconsistante) ainsi que Colin Howson (probabilité bayésienne et sa relation avec la logique déductive).
Épistémologie
L’épistémologie (aussi appelée théorie de la connaissance) est l’étude de la nature de la preuve et des conditions de la croyance rationnelle. Des questions d’épistémologie surviennent en permanence : Comment pouvons-nous savoir quelque chose? Pouvons-nous justifier les croyances esthétiques, éthiques ou religieuses? Les croyances scientifiques, qui sont les plus complexes et les plus sophistiquées, sont peut-être les plus difficiles philosophiquement parlant, ce qui soulève un débat continuel : les sciences sont-elles la seule source de connaissance? On peut répondre que si les sciences coïncident avec le bon sens, ou la théologie, ou autre chose, il n’y a pas de problème. Par contre, en cas de désaccord, la croyance scientifique est celle qui comporte le plus de preuves. La rationalité exige que le bon sens ou la théologie cèdent le pas aux sciences. Cela va sans dire, c’est discutable, mais l’histoire des quatre derniers siècles a vu les sciences triompher de toutes les autres formes de connaissance rivales.
L’épistémologie des sciences empiète parfois sur ce qu’on appelle couramment la méthode scientifique. Comment devrions-nous acquérir les connaissances scientifiques? Comment devrions-nous éprouver les théories scientifiques? Les observations suffisent-elles à justifier ces théories, ou d’autres facteurs (valeurs, simplicité, conditions sociales) entrent-ils en jeu? La plupart des philosophes scientifiques acceptent les hypothèses sous-jacentes à ces questions, c’est-à-dire qu’ils supposent que les théories scientifiques typiques sont réellement justifiées, en particulier en sciences naturelles. Ils essaient ensuite de répondre à la question : comment cela s’est fait? Pourquoi, par exemple, les théories de Darwin et d’Einstein constituaient-elles des progrès par rapport aux croyances de l’époque? Quelle est la nature de la preuve en sciences, de façon générale? Habituellement, les philosophes n’appliquent pas cette hypothèse théorique à l’astrologie, à la théologie ou même à certaines sciences sociales. Les physiciens, les biologistes et les mathématiciens semblent en tout cas procéder correctement, et le véritable enjeu est de trouver ce qu’ils font réellement pour réussir. C’est étonnamment difficile, mais c’est aussi difficile d’expliquer comment faire du vélo, même s’il est évident que nous savons comment en faire.
Métaphysique
La métaphysique est l’étude des aspects plus généraux de la réalité, particularités qui ne peuvent normalement pas être établies par les sciences empiriques. Mentionnons notamment la nature de la causalité, de l’espace et du temps, du hasard et de la nécessité. Comme pour l’épistémologie, les questions métaphysiques surviennent dans tous les domaines (p. ex. en éthique, en esthétique, en théologie), mais une grande partie des questions les plus intéressantes sont associées aux sciences particulières. La question du libre arbitre et du déterminisme est une question métaphysique éternelle qui a des ramifications en éthique. Cette question se pose dans le contexte particulier des sciences cognitives, ainsi qu’en physique : le monde quantique est-il déterministe ou y a-t-il une part inévitable de hasard? L’opinion qui prévaut est la seconde, mais il est très difficile de régler la question et assez improbable qu’une expérience quelconque permette de trancher. Il existe une autre question qui touche cette fois à la nature de l’espace et du temps : Sont-ils des entités en soi ou dépendent-ils de la matière et des événements? La question est constamment modifiée et précisée au fil des découvertes en physique. On pense souvent que l’espace et le temps absolus de Newton ont été balayés par la relativité d’Einstein, mais ce n’est pas le cas. La question, replacée dans le bon contexte, se pose toujours et, étonnamment, joue un grand rôle dans les débats actuels sur la gravité quantique. La plupart des questions dans le domaine de la philosophie des sciences viennent de l’épistémologie ou de la métaphysique. Elles figurent normalement dans des rubriques spéciales.
Méthodologie et structure des sciences
Bien que l’on s’entende en général pour dire que les sciences naturelles sont très fructueuses, la raison de cette réussite et le fonctionnement réel des sciences sont moins évidents. Certains disent que les théories sont fondées sur des observations, tandis que d’autres soutiennent que les théories sont d’abord établies, puis éprouvées par les résultats observés. Les questions principales concernent des sujets comme l’explication, la confirmation et les relations entre les théories. Au cours des dernières années, plusieurs philosophes canadiens se sont démarqués dans ce domaine. William Harper et Colin Howson ont proposé des comptes rendus importants de la relation probante entre la théorie et l’observation. Margaret Morrison a formulé l’affirmation selon laquelle les modèles jouent un rôle essentiel d’intermédiaire entre la théorie et l’observation. Nommons aussi Ian HACKING (expérimentation), William Seager (émergence et relations entre les théories), Alex Reuger (émergence), Jean Leroux (théorie et observation), James Robert Brown (expérience de la pensée), Paul Bartha (probabilité et induction), Rob Hudson (expérimentation), Paul THAGARD (analogie, méthodologie en médecine), Letitia Meynell (visualisation), Chris Viger (inférence inductive), David Davies (expérience de la pensée) et Greg Mikkelson (questions méthodologiques et environnement).
Réalisme
Le réalisme scientifique est la doctrine selon laquelle les sciences visent la vérité objective sur la réalité. C’est une perspective qui relève du bon sens, mais qui est souvent difficile à maintenir. Les antiréalistes soutiennent d’autres théories, selon lesquelles les sciences ne visent qu’à prévoir et à systématiser ce que l’on peut observer, l’inobservable n’étant pas pertinent. D’autres types d’antiréalistes affirment que les sciences sont une construction de l’homme, et non la description d’un univers indépendant. Bas van Fraassen figure parmi les antiréalistes convaincus, alors que Cliff Hooker, Paul Churchland, Carl Matheson et André Kukla sont de fervents défenseurs du réalisme. Ian Hacking distingue le réalisme ordinaire du « réalisme d’entité », selon lequel nous acceptons la réalité des entités, comme des électrons, parce que nous pouvons les manipuler, sans accepter que les énoncés sur les entités théoriques soient aussi vrais. Anjan Chakravartty a récemment proposé un point de vue qu’il appelle le semi-réalisme et qui s’oppose à ce qu’on appelle le réalisme structurel, une théorie qui suscite actuellement un grand intérêt.
Biologie
La philosophie de la biologie est l’étude d’une variété de questions allant de la nature des espèces au rôle de la biologie dans la culture et le comportement humains, en passant par le rôle de la génétique et la relation entre la biologie, la physique et la chimie. Au Canada, parmi les philosophes qui explorent la plupart des aspects de la philosophie de la biologie, mentionnons Thomas GOUDGE, Michael Ruse et Paul Thompson, dont le travail porte sur la théorie de l’évolution. Ronnie de Sousa, Marc Ereshefsky, Christopher Stevens, Ingo Brigandt, Robert Wilson, Richmond Campbell, John Beatty et Frederic Bouchard ont largement contribué au travail portant sur, entre autres, les espèces et la valeur sélective. Denis Walsh et Mohan Matthen ont été les pionniers d’une interprétation statistique de la sélection naturelle. Lisa Gannett a beaucoup travaillé à la notion de classification biologique et à sa signification sociale. Brian Hall s’est penché sur l’homologie et Stuart Kauffman, sur la complexité biologique. Le théoricien de la physique Lee Smolin a expliqué certains aspects de la cosmologie à l’aide de la théorie darwinienne de l’évolution.
Physique
La philosophie de la physique s’intéresse aux questions fondamentales de la relativité spéciale et générale, sur la nature de l’espace-temps en mécanique quantique, en thermodynamique et en mécanique statistique ainsi que dans d’autres théories physiques. Les questions conceptuelles dans ces différents domaines sont difficiles et exigent une maîtrise technique en même temps que des compétences philosophiques. L’espace-temps est-il absolu, soit un élément à part entière? Ou s’agit-il plutôt d’un système de relations entre des entités physiques, c’est-à-dire que s’il n’y avait pas d’entités ni d’événements, il n’y aurait pas d’espace-temps? L’univers de la théorie quantique existe-t-il indépendamment de nous-mêmes et de nos mesures? Ou créons-nous, d’une façon quelconque, les choses que nous mesurons plutôt que de découvrir ce qui existe déjà? Ces questions sont aussi complexes qu’intéressantes.
Un grand nombre de Canadiens ont contribué à faire évoluer ces questions : Richard Arthur (temps), Jeffrey Bub (logique quantique, informatique quantique), William Demopoulos (logique quantique), Allan Stairs (logique quantique), Robert DiSalle (espace-temps), Wayne Myrvold (bases quantiques), Rob Clifton (bases quantiques), David Sharp (bases quantiques), Ferrell Christensen (temps), Kent Peacock (espace-temps et mécanique quantique), Storrs McCall (temps), Mario Bunge (questions fondamentales dans différents domaines), Chris Smeenk (espace-temps), Robert Batterman (modèles en physique), Doreen Fraser (théorie quantique des champs), Steve Weinstein (gravité quantique), Alex Reuger (mécanique quantique), Robert Coleman et Herbert Korte (espace-temps), Josh Mozersky (temps), Dan MacArthur (théorie quantique), Joseph Berkovitz (mécanique quantique), Andrew Wayne (théorie quantique des champs), Jessica Wilson (mécanique classique), Steve Savitt (temps) ainsi que Margaret Morrison (symétrie, unification). Quelques physiciens canadiens ont beaucoup réfléchi aux aspects philosophiques de la physique : Lee Smolin (espace-temps, cosmologie), John Sipe (mécanique quantique), Robert Spekkens (mécanique quantique).
Ces dernières années, la collaboration entre physiciens et philosophes s’est avérée fructueuse, notamment parce que les questions mises de côté par les physiciens, qui les jugeaient d’ordre « métaphysique », ont en fin de compte des conséquences expérimentales. Il faut donc retenir que la frontière entre les sciences et la philosophie est assez ténue. Les philosophes et les physiciens mettent peut-être l’accent sur des choses différentes, mais ils poursuivent le même but.
Sciences cognitives
Les philosophes s’intéressent de plus en plus aux sciences cognitives, soit l’étude des opérations mentales d’un point de vue cognitif plutôt que purement comportemental ou neurologique. À une époque, cette interaction était réduite à la question du déterminisme, étudiée par John Thorp et Ted Honderich. Plus récemment, les philosophes ont non seulement analysé et exploré de façon conceptuelle la psychologie cognitive et ses méthodes, mais ils ont aussi apporté des idées essentielles à la psychologie. Par exemple, Patricia CHURCHLAND a joué un grand rôle dans l’intégration de la neurophysiologie et de la philosophie, et Paul Churchland a beaucoup étudié l’apprentissage. Zenon Pylyshyn, Ausonio Marras et Paul Thagard ont étudié l’appareil conceptuel des sciences cognitives. Parmi les chercheurs marquants figurent Ronnie de Sousa (émotions), Mohan Matthen (perception), Jim McGilvray (Chomsky et linguistique), William Seager (conscience), Robert Wilson (théories externalistes de l’esprit), Evan Thompson (théories énactives de l’esprit), Rob Stainton (langage et esprit) et Andrew Brooke (cognition). Des études intensives et bien diffusées portant sur des concepts plus circonscrits ont été entreprises par Donald Dedrick et Kathleen Akins (couleurs et vision des couleurs), Ian Gold (déficits cognitifs), Luc Faucher et Tim Schroeder (émotions), Diana Raffman (perception de la musique) ainsi que Daniel Kahneman (heuristique du raisonnement, prix Nobel en économie). Parmi les gens nouvellement arrivés au Canada, mentionnons Murat Aydede (conscience, douleur) et Eric Margolis (concepts).
Mathématiques
La philosophie des mathématiques touche aux questions métaphysiques concernant la nature des objets mathématiques et aux questions épistémiques concernant notre façon d’acquérir la connaissance de ces objets. Puisque nous ne voyons pas les entités mathématiques (nombres, ensembles, fonctions) et n’avons pas de contact avec celles-ci, comme c’est le cas pour les objets physiques (roches, planètes, électrons), ces questions se révèlent très compliquées. Après tout, comment savons-nous quoi que ce soit sur les nombres? Les opinions sont très variées : de la perspective selon laquelle les objets mathématiques sont objectivement réels et indépendants de nous (platonisme) à la perspective selon laquelle ils sont, d’une façon ou d’une autre, une création humaine. On pense souvent que la seule et unique source de certitude en mathématiques est la preuve, c’est-à-dire une dérivation logique d’axiomes ou de principes premiers. Mais qu’en est-il des certitudes provenant de la physique ou des diagrammes? Et qu’en est-il des preuves informatiques longues et complexes que nous ne pouvons véritablement suivre en raison justement de leur longueur?
Les philosophes spécialisés en mathématiques et les mathématiciens canadiens qui travaillent à ces questions philosophiques sont notamment Michael Hallett (Hilbert et formalisme), Emily Carson (approches kantiennes), John Bell (théorie des topos, mathématiques non standards), William Demopoulos (Frege et logicisme), Andrew Irvine (naturalisme), Jean-Pierre Marquis (théorie des catégories), Yvon Gauthier (approches constructives), Mathieu Marion (finitisme, Wittgenstein), Elaine Landry (théorie des catégories), Bernard Linsky (naturalisme et platonisme), Alasdair Urquhart (formalisme, constructivisme), James Robert Brown (visualisation, platonisme), Sarah Hoffman (fictionnalisme) et Michael Slawinski (nature des mathématiques appliquées).
Médecine
Bien que les questions éthiques découlant de la pratique clinique en médecine aient monopolisé la plus grande partie de l’attention en philosophie, les questions épistémologiques et méthodologiques essentielles sont d’une importance fondamentale et cruciale pour la médecine clinique et scientifique. La médecine est une discipline vaste et variée. Les domaines comme la physiologie, l’hématologie (l’étude du sang), l’immunologie (l’étude du système immunitaire et de ses réponses), l’endocrinologie (l’étude des systèmes hormonaux) et la génétique médicale partagent des méthodes similaires et des particularités épistémologiques avec les sciences biologiques non médicales. D’un autre côté, les domaines de pratique clinique comme la médecine familiale ne ressemblent pas vraiment aux sciences biologiques non médicales ni aux sciences médicales, comme celles mentionnées ci-dessus. Par conséquent, différentes questions philosophiques surviennent en médecine clinique et en sciences médicales. Par exemple, la médecine clinique dépend grandement des essais contrôlés randomisés (ECR) pour déterminer l’efficacité des interventions pharmaceutiques et des interventions axées sur le mode de vie. Les philosophes scientifiques ont récemment remis en question les hypothèses logiques, mathématiques (probabilistes et statistiques) et épistémologiques utilisées pour justifier la nécessité des ECR. Les sciences médicales dépendent beaucoup moins des ECR et se fondent sur des modèles et des théories pour comprendre et expliquer la nature, la fonction et les défaillances des divers organes, cellules, fluides, protéines et systèmes (comme le cycle menstruel) du corps. Les philosophes scientifiques ont sérieusement aidé à comprendre la nature de ce type de modèles et de théories ainsi que leur grande utilité pour expliquer et prévoir la santé, les maladies et les thérapies.
Parmi les philosophes canadiens qui ont laissé leurs marques dans ces domaines, nommons Paul Thompson (médecine factuelle, ECR ainsi que modèles et théories), Robyn Blume (médecine factuelle et ECR), Kirstin Borgenson (médecine factuelle, ECR et médecine parallèle), Ross Upshur (médecine factuelle, ECR, analyse chronologique et preuves fondées sur des données), Myra Goldman (médecine factuelle et ECR). Susan Sherwin et Francoise Baylis ont beaucoup travaillé dans le domaine de la bioéthique, qu’elles associent souvent à la méthodologie médicale. Paul Thagard et Charles Weijer se sont tous deux penchés sur une vaste gamme de questions méthodologiques en médecine.
Sciences sociales
On considère souvent les sciences sociales (y compris l’économie, la sociologie, l’histoire et l’anthropologie) comme distinctes et fondamentalement différentes des sciences naturelles. En effet, en tant qu’êtres humains, nous nous interprétons nous-mêmes, et nos croyances sur nous-mêmes peuvent nous modifier. Par contre, nos croyances quant aux électrons n’ont probablement pas de répercussions sur le comportement des électrons. L’opinion contraire suggère que les sciences sociales sont comme les sciences naturelles, c’est-à-dire assujetties aux mêmes méthodes générales. Ceci dit, dans les deux cas, les questions relatives à l’objectivité sont centrales aux préoccupations philosophiques dans le domaine des sciences sociales. De plus, les sciences sociales individuelles soulèvent des questions qui leur sont propres. Ainsi, la théorie des jeux est-elle utile en économie ou manque-t-elle de perspective réellement humaine? Les différentes cultures humaines peuvent-elles être comprises d’un point de vue externe ou la vraie compréhension doit-elle provenir de l’immersion?
Parmi les philosophes canadiens à s’être penchés sur ces questions, mentionnons Charles TAYLOR (explication du comportement), David Braybrooke (méthodologie, théorie démocratique), Frank Cunningham (objectivité, théorie démocratique), Jonathan Bennett (rationalité), William DRAY (compréhension historique), Robert Nadeau (économie), Ian Jarvie (objectivité), Alison Wylie (féminisme, anthropologie, archéologie), Karyn Freedman (féminisme, méthodologie), Alex Michalos (qualité de vie, valeurs sociales), Joseph Berkovitz (théorie de la décision, économie), Oliver Schulte (théorie des jeux), Margaret Schabas (histoire de l’économie) et Ian Hacking (types sociaux, atteintes mentales transitoires).
Sciences et valeurs
La question des valeurs se pose de plusieurs façons en sciences. Certaines sont éthiques, d’autres esthétiques, d’autres sont davantage sociales et politiques, alors que d’autres encore sont épistémiques. Par exemple, comment doit-on traiter les animaux de laboratoire? Les humains faisant l’objet d’études doivent-ils donner leur consentement éclairé? Ces questions de procédure semblent sans rapport avec le contenu des théories qui en découlent. Toutefois, les valeurs peuvent s’insinuer au plus profond du contenu d’une théorie, comme dans le cas des notions de santé et de maladie. Ce que l’on considère comme une maladie est un mélange inextricable de faits biologiques et de normes sociales établissant ce qui est désirable. Des postulats sexistes et racistes figurent clairement dans les théories du passé, et peut-être dans celles d’aujourd’hui. Des valeurs de nature épistémique surviennent également dans la méthodologie scientifique, comme dans la question suivante : la simplicité d’une théorie doit-elle faire office de preuve en sa faveur? Le sujet des sciences et des valeurs est l’un des plus controversés de la philosophie des sciences. Certains soutiennent que des sciences rigoureuses doivent être exemptes de valeurs, tandis que d’autres affirment que les valeurs sont inévitables, et même nécessaires, mais qu’il doit s’agir des bonnes valeurs.
Parmi les personnes ayant beaucoup travaillé à ces questions figurent Kathleen Okruhlik et Alison Wylie (critiques féministes), Lisa Gannett (concept de la race), Michael Ruse (sciences et religion, sociobiologie et politique), James Robert Brown (commercialisation de la recherche médicale) ainsi que Yiftach Fehige (sciences et religion, sexualité).
Histoire, philosophie et sociologie des sciences
Beaucoup de philosophes, d’historiens et de sociologues des sciences perçoivent une relation intime entre l’histoire, la philosophie et la sociologie des sciences puisque, selon eux, c’est en considérant l’ensemble, la structure mutuelle, que l’on peut le mieux les comprendre. Ils sont tout de même en désaccord quant à l’importance relative des composantes. Par exemple, tout le monde reconnaît que les facteurs sociaux sont toujours présents, mais jouent-ils un rôle significatif dans l’établissement de la croyance scientifique? Et qu’en est-il des croyances philosophiques, notamment déterministes, qui semblent orienter la construction des théories en physique? De telles croyances sont-elles justifiées en sciences ou constituent-elles simplement un obstacle?
Les Canadiens sont très actifs dans cette exploration. Mentionnons notamment Richard Arthur (Leibniz), Robert E. Butts (Whewell, Kant, méthodologie historique), Robert McRae (Leibniz), William Shea (Galilée), John Nicholas (Descartes, Kuhn), Jagdish Hattiangadi (méthodologie historique), Michael Ruse (Darwin), Margaret Morrison (histoire de la génétique), Ian Hacking (théorie des probabilités, méthodologie historique); Kathleen Okruhlik (Newton, Leibniz), Yves Gingras (physique moderne, institutions scientifiques), Gordon McOuat (histoire de la biologie), Andrew Reynolds (biologie, Pierce), Sergio Sismondo (sociologie de la connaissance), David Hyder (sciences du XIXe siècle), Brian Baigrie (Descartes, révolution scientifique), Rhonda Martens (Kepler), John Beatty (Darwin), Alan Richardson (sciences et philosophie du XIXe et du XXe siècles), Mélanie Frappier (histoire de la mécanique quantique), Margaret Osler, Catherine Wilson (sciences et philosophie du XVIIe siècle), Margaret Schabas (histoire de l’économie), Lee Smolin (sociologie de la recherche en physique), J.J. MacIntosh (Boyle, sciences et religion), François Duchesneau (Descartes, Locke). Andre Kukla, James Robert Brown et Sergio Seismondo ont beaucoup écrit sur le rôle des facteurs sociaux dans les sciences.
Institutions
La plupart des contributions à la philosophie des sciences proviennent de philosophes travaillant dans différents départements universitaires de philosophie au Canada et dans le monde entier. Deux universités canadiennes se démarquent dans le domaine de la philosophie des sciences : l’Université de Western Ontario et l’Université de Toronto. Elles font partie des meilleures au monde en philosophie des sciences. Il existe aussi quelques départements ou programmes spécialisés comptant d’excellents philosophes scientifiques, dont l’Institute for the History and Philosophy of Science and Technology, à l’Université de Toronto, le département des Science and Technology Studies, à l’Université York et le History of Science and Technology Programme, à l’Université du Collège King’s, à Halifax.
On constate aussi des développements importants en dehors des départements de philosophie. Le Perimeter Institute for Theoretical Physics, à Waterloo, en Ontario, consacre une partie de ses ressources aux questions philosophiques. Le directeur fondateur, Howard Burton (formation en philosophie et en physique), a fait une promotion efficace de ce type de recherches très fructueuses. Plusieurs membres du personnel permanent (Lee Smolin, Lucien Hardy, Christopher Fuchs, Rob Spekkens) et de nombreux visiteurs travaillent à des questions philosophiques et fondamentales. Certains des meilleurs travaux dans les domaines de la philosophie et de la base de la physique proviennent de cet institut.
Deux importantes institutions ont récemment été mises sur pied. L’une des deux est financée en grande partie par une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines : Situating Science, the Cluster for the Humanistic and Social Studies of Science. Une fois qu’elle sera installée de façon permanente, l’institution constituera un centre majeur dans les domaines de l’histoire, de la philosophie et des études sociales des sciences. La plus grande partie du financement servira à commanditer des ateliers d’été, des conférences et des bourses postdoctorales.
La seconde institution nouvelle est le Rotman Institute for Science and Values, qui est situé dans le département de philosophie de l’Université de Western Ontario, mais qui compte des membres provenant de partout dans le monde. Sa mission est d’examiner les valeurs qui constituent les sciences et celles qui dessinent la plus vaste culture dans laquelle les sciences prennent place, y compris les valeurs éthiques, sociopolitiques, économiques, juridiques et esthétiques. Son mandat comprend l’accueil d’universitaires et de boursiers postdoctoraux en visite, l’organisation de conférences et de séries d’allocutions. Grâce notamment à ces activités, cette institution devrait participer aux débats en matière de sciences et de politiques publiques ayant trait aux sciences et aux valeurs.
De façon générale, la logique et la philosophie des sciences sont des disciplines de niveau supérieur au Canada, en partie parce que ce domaine important de la philosophie bénéficie d’un appui solide au sein des départements de philosophie et aussi d’un appui du public, en particulier par l’intermédiaire d’organismes de financement comme le Conseil de recherches en sciences humaines. Il est probable qu’on sous-estime le rôle que les philosophes scientifiques peuvent jouer dans les questions d’intérêt public, comme la relation entre les sciences et la religion ou encore le rôle précis des valeurs dans la recherche ayant trait à la race ou au sexe. Il faut espérer que les philosophes scientifiques s’impliqueront de façon plus active à l’avenir. »
– Philosophie : Logique, épistémologie, philosophie des sciences, par James Robert Brown

Lectures / Partages / Curiosités / Invitation(s) au voyage :
- Politique(s) des dystopies – Quaderni 2021/1 (n° 102)
- Taïeb, E. & Candel, É. (2021). Éditorial : Chaque jour, la fin du monde. Quaderni, 1(1), 9-11.
- Leconte, C. & Passard, C. (2021). Avant-propos : Retour vers le futur ? La dystopie aujourd’hui. Quaderni, 1(1), 13-24.
- Rumpala, Y. (2021). Entre désenchantement et problématisation : le cyberpunk comme panorama d’un devenir dystopique du technocapitalisme ?. Quaderni, 1(1), 25-38.
- Semal, L. (2021). Les récits de désastre global entre lenteur dystopique, précipitation collapsologique et instantanéité apocalyptique. Quaderni, 1(1), 39-54.
- Raison du Cleuziou, Y. (2021). L’apologie du catholicisme dans les romans de Michel Houellebecq : entre rétro-fiction conservatrice et progressisme dystopique. Quaderni, 1(1), 133-156.
- Cahiers d’études africaines 2021/1 (n° 241)
- Burguet, D. & Legrip-Randriambelo, O. (2021). Esprits mobiles, figures ancrées: Étudier les parcours migratoires des individus et leur rapport au sacré. Cahiers d’études africaines, 1(1), 105-113.
- Faü, J. (2021). Juifs et judaïsants de l’isthme soudanais Nil-mer Rouge, du Ve au XIIe siècle, au miroir des sources. Cahiers d’études africaines, 1(1), 83-101.
- Bava, S. (2021). Cheminements théologiques et vocations religieuses de migrants chrétiens africains au Maroc. Cahiers d’études africaines, 1(1), 193-214.
- Burguet, D. & Legrip-Randriambelo, O. (2021). Ancêtres du proche et esprits du lointain: Ethnographies comparatives d’imaginaires religieux à Madagascar. Cahiers d’études africaines, 1(1), 141-167.
- Ouattara, S. & Århem, N. (2021). Fighting Ebola in the Shadow of Conspiracy Theories and Sorcery Suspicions: Reflections on the West African EVD Outbreak in Guinea-Conakry (2013-2016). Cahiers d’études africaines, 1(1), 9-39.
- La religion sous le regard du tiers – Questions de communication 2020/1 (n° 37)
- Douyère, D. & Gonzalez, P. (2020). Le contact et l’écart : penser la religion sous le regard du tiers. Questions de communication, 1(1), 7-62.
- Feuerhahn, W. (2020). Le chercheur et le discours de ses objets. Questions de communication, 1(1), 217-234.
- Stavo-Debauge, J. (2020). Les embarras de la parole religieuse. Questions de communication, 1(1), 193-216.
- Glevarec, H. (2020). L’explication entraîne-t-elle l’excuse : Rapports du discours sociologique au champ axiologique. Questions de communication, 1(1), 235-252.
- Hachette, P. (2020). Des dispositifs de captation de la colère : Le cas des fury rooms à l’heure de la marchandisation des émotions. Questions de communication, 1(1), 253-273.
- Race et racismes – Communications 2020/2 (n° 107)
- Rolland-Diamond, C. (2020). Le racisme antinoir aux États-Unis, d’Obama à Trump. Communications, 2(2), 131-145.
- Nicolas, S. (2020). « Je ne suis pas ton Haïtien » : une racialisation identitaire en Guadeloupe au prisme de l’immigration haïtienne. Communications, 2(2), 219-235.
- Clercq, L. (2020). L’identité fantasmée : altérités, métissages et races au Japon. Communications, 2(2), 205-218.
- Lavialle-Prélois, J. (2020). L’idéologie du « grand remplacement » : race et religion dans le nationalisme birman. Communications, 2(2), 191-203.
- Virmani-Boutier, A. (2020). Formes traditionnelles et nouvelles du racisme en Inde. Communications, 2(2), 177-189.
- Faucheux, A. (2020). Rwanda : « le triomphe de l’idée ». Constructions identitaires et génocide. Communications, 2(2), 163-176.
- Calame, C. (2020). La stigmatisation et l’exclusion de migrantes et migrants : une nouvelle forme de racisme ?. Communications, 2(2), 115-130.
- About, I. (2020). Un racisme sans nom. Les origines historiques de la haine antitsigane. Communications, 2(2), 89-101.
- Reynaud-Paligot, C. (2020). Circulations et usages sociopolitiques de la notion de race du XIXe siècle aux années 1950. Communications, 2(2), 31-44.
- Schaub, J. (2020). Une naissance du racisme moderne au XVe siècle. Communications, 2(2), 19-30.
- Heyer, É. & Gouyon, P. (2020). La notion de race. Un regard actuel de la biologie et de la génétique. Communications, 2(2), 9-18.
- Crise et expertise – Raison présente 2021/1 (N° 217)
- Policar, A. (2021). Le cosmopolitisme est-il utopique ?. Raison présente, 1(1), 85-95.
- Leterre, T. (2021). Crise et liberté. Une conversation autour de la pandémie Coronavirus. Raison présente, 1(1), 63-72.
- Huisman-Perrin, E. (2021). L’expertise en question. Raison présente, 1(1), 5-13.
- L’action publique au prisme de la gouvernementalité numérique – Réseaux 2021/1 (N° 225)
- Chauvin, P. (2021). La mise en scène de l’invisibilité: Banksy comme cas-limite d’une sociologie des réputations artistiques. Réseaux, 1(1), 249-282.
- Badouard, R. (2021). Modérer la parole sur les réseaux sociaux: Politiques des plateformes et régulation des contenus. Réseaux, 1(1), 87-120.
- Arsène, S. (2021). Le système de crédit social en Chine: La discipline et la morale. Réseaux, 1(1), 55-86.
- Arsène, S. & Mabi, C. (2021). L’action publique au prisme de la gouvernementalité numérique. Réseaux, 1(1), 9-22.
- L’anomalie en question(s) – Trans (revue de littérature générale et comparée)
- Octavio Páez Granados, « Sobre jácaras villanciqueras y narcocorridos: Del Dios rufián y barroco al Narco endiosado neobarroco », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Carmen Carrasco Luján, « Cuerpos de mujeres como desechos del neoliberalismo: los feminicidios en 2666 de Roberto Bolaño », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Danielle Thien, « Operatic Forays into Translation Studies: Translation, Adaptation and Rossini’s Otello », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Alicia Hostein, « L’expérience du récit – Actualisations au passé, de la Recherche aux Confessions », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Geneviève Orssaud, « Discours littéraire – discours politique. L’anomalie comme action politique de la littérature : Une lecture d’Autobiografía médica de Damián Tabarovsky (2007) », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Aurore Turbiau, « « Les straights de la gang imposent leurs anomalies » : trois récits féministes pour ébranler la norme (Rochefort, Wittig, Yvon) », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Margherita Parigini, « Le poids des mots. Visualiser un texte d’Italo Calvino », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Magali Bossi, « Écris-moi un haïku ! Vulgarisation d’une forme fixe dans la littérature jeunesse », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Louis Nagot, « “Corrupt as this dialect is, it will not be totally useless”. Colonialism and an “anomalous” Indian language in Hadley’s Grammatical remarks », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Mila Maselli, « Les recueils de mirabilia à l’époque humaniste : l’anomalie collectée pour le plaisir et pour la science », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Patrick Jones, « Strange Distance: Bergson and Symbolism », TRANS- [En ligne], 26 | 2021
- Justice et esclavages – Histoire de la justice 2021/1 (N° 31)
- Gauvard, C. (2021). Le temps long de l’esclavage en Europe : histoire d’un refoulement. Histoire de la justice, 1(1), 11-17.
- Pluen, O. (2021). 1315-1946 : le mythe d’un « Empire » français sans esclaves. Histoire de la justice, 1(1), 19-43.
- Even, P. (2021). La traite négrière et l’esclavage à travers les actes notariés. Histoire de la justice, 1(1), 63-70.
- Bendjebbar, A. (2021). Aimé Césaire et l’esclavage. La littérature comme puissance réparatrice. Histoire de la justice, 1(1), 215-228.
- NEPAL: A PATH STREWN WITH PITFALLS FOR A VICTIM OF SEXUAL VIOLENCE, by Trial International
- « Faire taire les armes en Afrique à l’horizon 2020 » : quel bilan ? – par Steve Tiwa Fomekong
- Holeindre, J. (2019). Y a-t-il des guerres justes ?. Les Grands Dossiers des Sciences Humaines, 12(12), 22
- Faire justice dans les sociétés multiculturelles – Les Cahiers de la Justice 2021/1 (N° 1)
- Hourquebie, F. & Gervier, P. (2021). Introduction. Les enjeux du pluralisme juridique et judiciaire. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 29-36.
- [extraits de l’introduction : « Quand le droit de l’État coexiste avec d’autres sources de droits, notamment endogènes, comme les coutumes ou les droits traditionnels, le défi qui se pose à l’État est celui de la gestion de cette diversité des droits dans une optique de pacification des rapports sociaux. Le pluralisme juridique qui en découle conduit bien souvent soit à une exclusion des droits locaux au bénéfice du droit de l’État ; soit à leur articulation par une reconnaissance mutuelle. Ce pluralisme peut alors déboucher sur un pluralisme judiciaire dont l’enjeu est la résolution des conflits à travers la complémentarité entre les mécanismes judiciaires « officiels » de l’État et les solutions traditionnelles. » – « Ces interrogations invitent à montrer la nécessité des études empiriques pour identifier les ordres juridiques coutumiers/traditionnels qui coexistent avec l’ordre juridique étatique dans un même espace géographique. Quels enseignements le droit de l’État devrait-il tirer de l’existence de modes infra étatiques de résolution des litiges et conflits, notamment en termes d’interaction des sources de droit et de normativité des droits traditionnels ou coutumiers ? » – « Ainsi, la reconnaissance du pluralisme juridique et, partant, judiciaire, ne renvoie-t-elle pas à la reformulation d’enjeux stratégiques en termes de gouvernance, de légitimité du droit de l’État et, in fine, de pacification des rapports sociaux dans l’État ? Poser le constat du pluralisme normatif (2) suppose d’admettre l’existence de la diversité des droits de et dans l’État (1), ce qui conduit à penser la gestion de ce pluralisme notamment sur le plan judiciaire (3)« ]
- Travers de Faultrier, S. (2021). Réflexion sur des intraduisibles en scène. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 185-192.
- Mișcoiu, S. & Herța, L. (2021). Résoudre les conflits à l’ancienne ? La pratique du droit coutumier rom en Roumanie. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 81-97.
- Cadinot, C. (2021). La justice traditionnelle Bashingantahe (Burundi) : une reconnaissance nécessaire ?. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 67-79.
- [extrait de l’introduction : « Au Burundi, une justice de paix ancestrale offre la résolution des différends qui s’élèvent. L’État ne la reconnaît guère, bien que tous la connaissent. Offre-t-elle assez de prise pour se laisser appréhender ? La question se pose. Devrait-elle être reconnue par l’État ? La question se pose plus encore.« ]
- [extraits de la conclusion : « En définitive, le rapport entre justice des Bashingantahe et celle de l’État existe. Il semble presque échapper à l’État. C’est pourtant lui auquel revient le choix d’assumer le pluralisme juridique. Ce qui lui échappe est une pratique certaine ainsi que des relations pragmatiques et (surtout) respectueuses entre les acteurs les plus près des populations. » – « Cette situation incline à interroger la notion de justice, et même plus encore, les critères épistémologiques qui en président la conception. Sous cet angle, sous cette perception renouvelée, les Bahsingantahe apparaissent comme des gens de justice. Ce n’est pas un hasard si les pratiques observables montrent un rapprochement entre tous les acteurs de cette justice : la congruence des processus est significative d’une congruence des valeurs et des principes. La résolution alternative du conflit par les juridictions étatiques en dehors de tout cadre légal repose sur l’écoute, la compréhension, la recherche d’une harmonie avant la prise de décision, valeurs fondamentales dans la tradition burundaise. » – « Une reconnaissance juridique est-elle nécessaire ? L’acuité de la question est d’autant plus élevée que la tradition est autonome, que sa vivacité tient donc au recours spontané de la population aux sages, recours qui semble s’amoindrir. En tout état de cause, une telle reconnaissance n’aurait pas pour objet d’instaurer ces rapprochements mais de les rendre légitimes. Une harmonie, une synergie entre les deux systèmes seraient assumées. Or, assumer ce choix n’est pas une question uniquement juridique, mais bel et bien un choix politique qui appartient aux burundais. » ]
- Féral, F. & Madinier, A. (2021). Le règlement des conflits Kanaks en Nouvelle-Calédonie. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 51-66.
- [« Dualisme de droit en Nouvelle-Calédonie et crise de juridicité de la coutume kanake » – « Les voies difficiles de la normalisation de la coutume » ]
- [extrait de la conclusion : « Le droit kanak produit par les chefferies, accompagné par le Sénat coutumier, se perfectionne par lui-même en dehors de tout appareil d’expertise externe. Pour traiter les litiges de ses communautés, il réinterroge ses valeurs et conforte ses organes traditionnels en essayant d’en unifier les pratiques. Dès lors, la recherche en droit et l’autorité judiciaire pourraient s’investir plus volontiers dans l’observation de ce phénomène juridico-sociétal très singulier de notre république postcoloniale. »]
- Ba, B. (2021). Les modes alternatifs de règlement des conflits dans le système juridictionnel mauritanien. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 37-50.
- [extraits de l’introduction : « Il fallait imaginer d’autres modes alternatifs de règlement des conflits (MARC) qui, pour une partie de la doctrine, constituent une réponse aux difficultés que rencontrent les justiciables. » – « L’Alternative Dispute Résolution qui prend son essor aux États-Unis et dans les pays Common Law plaide pour une justice informelle, débarrassée des contingences de l’État : il faut rapprocher la justice des citoyens et favoriser leur participation au règlement des litiges. Les autorités mauritaniennes ont cherché à remédier à ces obstacles par la mise en place en 2019 d‘une politique sectorielle de l’accès à la justice pour tous permettant de promouvoir les mécanismes alternatifs de règlement des litiges. Le document élaboré par le Ministère de la Justice « la stratégie nationale d’accès à la justice 2020-2024 » prévoit de sensibiliser les acteurs judiciaires et les justiciables sur le rôle des modes alternatifs de règlement des différends. » – « En Mauritanie, les modes alternatifs de règlement des conflits sont donc en plein essor et l’on peut se demander si les MARC constituent un nouveau mode de régulation sociale reposant sur une vision pluraliste de la justice. Si un état des lieux de la justice en Mauritanie ne peut pas être l’objet de ce propos, on peut s’interroger toutefois sur l’articulation entre les modes traditionnels de règlement des conflits dont certains ont encore cours, et les nouveaux modes de régulation que l’État entend développer aujourd’hui.« ]
- [« Les modes alternatifs de règlement des conflits à l’épreuve du passé / La justice coutumière / Le règlement des conflits par le Cadi » – « L ‘État et les modes alternatifs de règlement des conflits / La médiation comme règlement alternatif des conflits / L’arbitrage et les modes alternatifs de règlement des conflits »]
- Grammond, S. & Guay, C. (2021). Le pluralisme juridique au Canada : l’exemple de l’adoption coutumière. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 99-1090.
- [extrait de l’introduction : « Les systèmes juridiques des peuples autochtones du Canada font actuellement l’objet d’un important travail de valorisation et de revitalisation. Le contraste est frappant avec une époque pas si lointaine où l’État canadien cherchait activement à éradiquer le droit et les systèmes politiques autochtones. La revitalisation et la reconnaissance des traditions juridiques autochtones font partie du vaste programme de réconciliation auquel les gouvernements et la société canadienne sont conviés. » – « Les normes concernant la famille constituent l’un des principaux chantiers de ce renouveau des traditions juridiques autochtones. Pour la plupart des peuples autochtones, le concept de famille possède un sens élargi et constitue le fondement de la société. L’État n’a jamais réussi à supplanter entièrement les traditions juridiques autochtones relatives à la famille. Celles-ci demeurent effectives, au moins en partie. Cette réalité pose donc la question de l’articulation entre droit étatique et droit autochtone en matière familiale.« ]
- Viaut, L. (2021). L’aveu dans la procédure pénale. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 151-160.
- [extrait de l’introduction : « Arthur Schopenhauer écrivait que « Le médecin voit l’homme dans toute sa faiblesse, le juriste le voit dans toute sa méchanceté, le théologien dans toute sa bêtise [1]». C’est souvent au prétoire que le juriste rencontre l’homme dans sa méchanceté et dans sa fragilité. Le siècle dans lequel nous vivons s’est beaucoup interrogé sur la manière dont la justice pourrait évoluer. Les mécanismes alternatifs de règlement des conflits sont aujourd’hui, sous le sigle MARC, une réalité procédurale de plus en plus ancrée en droit positif français, et plus encore depuis la loi de 2016 portant modernisation de la justice au XXIe siècle. Ce système permet de privilégier entre les parties l’accord au jugement dans le cadre de conflits mineurs et dans des domaines hautement spécialisés. Il devient alors possible, par l’entremise de médiateurs, et grâce à des concessions réciproques, de trouver une solution qui satisfasse les deux parties. L’objectif ici est le plus souvent restauratif, puisqu’il permet de maintenir le lien social entre les personnes qu’un conflit oppose et de leur permettre de construire un meilleur futur. Ce système, qui est encore en gestation, a fait ses preuves dans le domaine familial (conflits liés à la garde d’enfants ou à l’octroi de pensions alimentaires) et en droit du travail (rupture conventionnelle du contrat, etc). L’idée d’une évolution du système actuel est en marche… Elle ouvre la voie d’un nouveau modèle, fondé sur une façon plus humanisée de faire justice [2]. »]
- Gillet, J. (2021). Juger les juges des juges. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 141-147.
- [extraits de l’introduction : « Les magistrats, fiers de leur qualité d’agents publics indépendants, connaissent bien le régime veillant au respect, par eux, de leurs obligations disciplinaires. S’ils peuvent en laisser l’analyse à des universitaires, au demeurant peu nombreux à s’y livrer, ils ont la pudeur de ne pas trop le détailler ni le critiquer. Ils ne sont pas nombreux à voir d’opportunité à sa réorganisation, sûrs qu’ils sont de son opportune juridictionnalisation et de la correspondance, en conscience, des devoirs qu’il leur impose avec une évolution sociale bien comprise. » – « Il faut pourtant s’interroger sur le véritable degré d’imprégnation, par l’humanisme juridictionnel et les données juridiques qui le traduisent, du système réglant les décisions à prendre en cette matière. On peut dire que ce système décisionnel consiste dans un processus par lequel des juges doivent juger des juges sur un terrain quadrillé par le droit disciplinaire, pour être à leur tour, comme auteurs de jugements disciplinaires, jugés par d’autres juges. Cette seconde phase, qui en somme parachève la première, peut prêter à discussion dans son dispositif. Les lignes qui suivent se proposent de rappeler ce qu’est ce dispositif, d’énoncer ce qu’il ne peut et ne doit pas être, et de suggérer ce qu’il pourrait devenir. »]
- Salas, D. (2021). Mais pourquoi tant de haine pour les juges ? À propos d ‘Impossible (Impossibile) roman de Erri De Luca, Gallimard, 2019 (trd. D. Valin). Les Cahiers de la Justice, 1(1), 181-184.
- Fabbri, A. (2021). L’or du temps de François Sureau. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 177-180.
- Rousvoal, L. (2021). La visioconférence en procédure pénale à l’heure de la Covid-19. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 161-176.
- Hourquebie, F. & Gervier, P. (2021). Introduction. Les enjeux du pluralisme juridique et judiciaire. Les Cahiers de la Justice, 1(1), 29-36.
- Danse et soins – Repères, cahier de danse 2021/1 (n° 46)
- « Des pratiques vers les catégories, et non l’inverse », Repères, cahier de danse, 2021/1 (n° 46), p. 3aa-5aa.
- Chernetich, G. (2021). Une danse qui donne voix aux silences : l’art de Silvia Rampelli. Repères, cahier de danse, 1(1), 47a-49a.
- Andrieu, B. (2021). Au contact du vivant : vers une danse émersive. Repères, cahier de danse, 1(1), 27-30.
- [« Dans ce texte consacré aux explorations des qualités holistiques de la danse soignante, le philosophe demande s’il est possible, au moyen de techniques corporelles de libération du contrôle conscient, d’ouvrir la danse à l’apprentissage du corps vivant afin de renouveler la perception du corps vécu. »]
- Idir, M. (2021). Le(s) corps relié(s). Repères, cahier de danse, 1(1), 21-23.
- Gillette, M. (2021). Créer un environnement de réciprocité. Repères, cahier de danse, 1(1), 7a-11a.
- Pons, M. & Pons, C. (2021). Être là, résister. Repères, cahier de danse, 1(1), 5-7.
- [« Nous ouvrons la revue avec une sorte de « lexique » co-signé par une psychiatre et une chercheuse en danse. Les deux femmes ont identifié des termes issus de leurs domaines respectifs qui se font écho, incitant à penser le point de rencontre entre le médical et l’artistique. »]
- Nectart 2021/1 (N° 12)
- Zask, J. (2021). Joëlle Zask: « La démocratie, c’est le régime qui fait face à l’imprévisible. ». Nectart, 1(1), 21-36.
- Collin, J. (2021). Des politiques de besoins aux politiques de capacités. Nectart, 1(1), 62-71.
- Le XIXe siècle à venir – Romantisme 2021/1 (n° 191)
- Illouz, J. (2021). Mallarmé, Raffaëlli : Types de la rue et Chansons bas. Le réel et le symbole. Romantisme, 1(1), 90-111.
- Fréry, N. (2021). Ver et remords : une comparaison baudelairienne. Romantisme, 1(1), 76-89.
- Caron, J. (2021). Si proche, si loin. Réflexions sur quelques usages contemporains du XIXe siècle. Romantisme, 1(1), 42-54.
- Vaillant, A. (2021). Le romantisme de l’interdisciplinarité. Romantisme, 1(1), 28-41.
- Art contemporain ? – Ligeia 2021/1 (N° 185-188)
- Sourgins, C. (2021). « Art contemporain » : de quoi ces mots sont-ils le nom ?. Ligeia, 1(1), 171-193.
- Derivery, F. (2021). Art contemporain ? Une formule artistique en question. Ligeia, 1(1), 66-69.
- Cadet, L. (2021). Valeur marchande et imprégnation contextuelle: Le paradigme de l’art contemporain. Ligeia, 1(1), 94-121.
- Hoffman-Benzaria, C. (2021). L’artiste souverain dans l’art contemporain. Ligeia, 1(1), 247-252.
- Derivery, F. (2021). Un art transartistique ?. Ligeia, 1(1), 122-149.
- Lista, G. (2021). L’Art burlesque italien: Un filon de l’art moderne et contemporain. Ligeia, 1(1), 150-164.
- Faujour, M. (2021). Art engagé: Quand le monde de l’art s’énivre de pseudo-résistance. Ligeia, 1(1), 194-211.
- Vermeersch, P. (2021). L’incidence du sujet de la science sur la peinture moderne: Selon les fondements du toucher dans l’acte pictural. Ligeia, 1(1), 80-93.
- Comar, P. (2021). Sous le soleil noir de la mélancolie: À propos de l’œuvre d’Hélène Mugot. Ligeia, 1(1), 59-64.
- Pshenichnikova, M. (2021). Les poètes russes modernes face aux avant-gardes occidentales. Ligeia, 1(1), 42-51.
- L’enseignement philosophique 2021/2 (71e Année)
- Viana, T. (2021). L’autorité de la parole. L’enseignement philosophique, 2(2), 73-81.
- Desurmon, D. (2021). Le Tractatus logico-philosophicus ou la défaite de la philosophie apophantique. L’enseignement philosophique, 2(2), 23-33.
- Perrot, P. (2021). Sincérité, existence et vérité. L’enseignement philosophique, 2(2), 9-21.
- Riaux, J. (2021). De la culpabilité, de la responsabilité et de l’amour: « Me, me, adsum qui feci, in me convertite ferrum… ». L’enseignement philosophique, 2(2), 35-45.
- Discours de haine dans les réseaux socionumériques – Mots. Les langages du politique 2021/1 (n° 125)
- Danblon, E. & Bonnet, V. (2021). « L’idée d’une réactualisation de la rhétorique est directement liée au rapport qu’une société entretient avec les questions politiques et épistémologiques »: Entretien avec Emmanuelle Danblon réalisé par Valérie Bonnet. Mots. Les langages du politique, 1(1), 111-128.
- Monnier, A., Seoane, A., Hubé, N. & Leroux, P. (2021). Discours de haine dans les réseaux socionumériques. Mots. Les langages du politique, 1(1), 9-14.
- Zones à dire. Pour une écopoétique transculturelle – Littérature 2021/1 (N° 201)
- Collectif ZoneZadir, . (2021). Pour une écopoétique transculturelle : introduction. Littérature, 1(1), 10-23.
- Lahouste, C. (2021). D’une littérature activiste. Perspectives contemporaines (Emmanuelle Pireyre, Antoine Boute, Philippe De Jonckheere). Littérature, 1(1), 147-163.
- Chavoz, N., Desquilbet, A., Even, K., Laure, C. & Vigy, M. (2021). Enjeux éthiques de l’écopoétique. Lectures collectives de Pierre Bergounioux, Édouard Glissant, Nancy Huston, Sony Labou Tansi et Jules Verne. Littérature, 1(1), 128-146.
- d’Orlando, N. & Harpin, T. (2021). Jardins créoles, diasporas et sorcières : lectures de l’écoféminisme caribéen. Littérature, 1(1), 82-98.
- Boizette, P., Garnier, X., Lefilleul, A. & Riva, S. (2021). Écopoétiques décoloniales. Littérature, 1(1), 66-81.
- Bonvalot, A., Brézillon, H., Cazalas, I., Decaux, S., Lorin, M. & Suchet, M. (2021). Voix, oralités : vers une échopoétique transculturelle. Littérature, 1(1), 38-65.
- Astruc, R. & Baudet, É. (2021). Des communs à l’en-commun : quelle écopoétique ?. Littérature, 1(1), 24-37.
- L’école en Zoom, par Luc Panneton
- [Commentaire du texte par un lecteur : « Très beau texte Évidemment, il n’y a aucun commentaire ici dessous, parce qu’il n’y a pas matière à débat. Les gens aiment semer à tout vent ce qu’ils considèrent comme leurs idées, qui ne sont jamais que des opinions. Non, rien d’autre ici qu’un beau texte assorti d’un regard tendre et original porté sur des êtres humains aux prises avec une situation inaccoutumée, inaccoutumable. Sur la beauté, il n’y a rien à redire. Tout à apprécier. Merci Luc Panneton. »]
- Eprouver le silence(1), par Sara Le Menestrel
- Kendall Geers: Stripped Bare
- Kolaj (Magazine)
- Études françaises (Volume 37 numéro 2)
- [Présentation du numéro : « Ce numéro d’Études françaises cherche à porter un regard nouveau sur les rapports fort complexes qui relient, aussi bien en Afrique qu’ailleurs dans le monde, la critique littéraire et la lecture des textes. Ce titre évoque ainsi une interrogation profonde sur cette activité protéiforme que l’on appelle la critique littéraire et sur le rôle qu’elle joue à l’intérieur d’une institution littéraire comme la littérature africaine. Sans prétendre épuiser un sujet aussi vaste, le numéro vise surtout à réunir les spécialistes de littérature africaine autour de ce débat et entend, parla même occasion, situer les grands axes autour desquels gravitent les discours critiques. En effet, depuis trois décennies, plusieurs publications témoignent de la profonde et riche réflexion menée sur les différentes dimensions de la critique littéraire africaine. »]
- Écologie et droits humains. Penser les crises. (mai 2020) – par la revue Droits et libertés
- Penser le monde en philosophie après Kant, [« Penser le monde en philosophie après Kant », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 26 mars 2021] par João Fernandes
- [extrait de la présentation du seminaire : « Il s’agira de voir en quoi la prétention de constituer un monde se trouve frappée d’un aveu d’impuissance vu l’irréductible finitude de l’homme—trouvaille qui entachera durablement la phénoménologie. De nombreuses lectures phénoménologiques de Kant ont été proposées, à commencer par celles de Husserl, de Fink, de Heidegger, de Merleau-Ponty…Ce séminaire a pour objectif de questionner en profondeur la pertinence et les limites de telles lectures, à commencer par celle de Michaël Foessel. À travers ses ouvrages, notamment Kant et l’équivoque du monde (CNRS, 2015), Foessel vise à éclaircir le sens du monde chez Kant et analyse les répercussions de la conception kantienne du monde : nous proposons de nous interroger avec lui sur le monde après Kant.[…] L’effondrement du monde comme Cosmos a suscité, en gros, deux types de réactions : -Une première réaction a consisté dans l’affirmation d’un absolu (l’esprit chez Hegel, le Moi chez Fichte ou chez le jeune Schelling, le Je ironique d’un Solger ou d’un Schlegel, le Moi romantique de Novalis, la vie chez Bergson…). Le caractère problématique de cet absolu, qu’il conviendra d’interroger en ses diverses manifestations, réside dans sa rupture plus ou moins radicale avec un monde placé sous le signe de la contingence. -Une deuxième réaction a pris la forme d’un investissement du monde sous le signe de la contingence (le citoyen chez Hobbes, « l’habitant du monde » de Kant, l’être au monde de Heidegger, le monde selon Arendt…). Un tel investissement pourra être envisagé dans ses aspects problématiques, notamment au travers de l’idée d’une perte possible du monde : « C’est parce que le monde peut être perdu qu’il doit devenir l’objet d’une sollicitude politique » écrit Michael Foessel dans Après la fin du monde. Le philosophe de Königsberg s’interroge sur ce qui, dans la constitution des facultés humaines, justifie le fait que l’on ait toujours craint, ou rêvé, l’apocalypse. Peut-on légitimement penser une fin du monde avec Kant ? Comme le souligne Foessel, le retour de nos jours du motif de la fin du monde— principalement sur le mode écologique—réactualise des angoisses anciennes, et rejoue la destruction moderne du Cosmos. Ce séminaire vise ainsi à interroger les angoisses et les rêves apocalyptiques dans la diversité de leurs expressions philosophiques dans un cadre postkantien. »]
- L’équité au défi de l’égalité (1) : : Caton l’Ancien et la chose publique – par Dario Mantovani
- [Présentation de la leçon : « L’équité est souvent employée comme un mot d’ordre capable de rectifier les déséquilibres inhérents à la société. C’est pourtant avec l’inégalité qu’elle a un rapport privilégié, plus qu’avec l’égalité. En tant que notion à laquelle on demande de rétablir une situation de départ qui a été altérée, ou de distribuer à chacun selon ses mérites, l’équité a souvent pour effet de reproduire les inégalités originaires et non de les corriger. La beauté de l’égalité et le dynamisme de l’équité sont au cœur d’une phrase marquante de Caton l’Ancien qui, au début du IIe siècle av. J.-C., décrit toute une vision de son monde idéal, capable à la fois d’intégrer dimension collective et élan individuel. Dans un premier mouvement, Caton nous présente ainsi les domaines de l’égalité, c’est-à-dire « le droit, la liberté et la chose publique », pour dessiner, dans un deuxième mouvement, le champ du mérite, la recherche individuelle « de la gloire et des honneurs », où l’égalité cède le pas à l’équité. Déconstruire ce propos nous entraîne dans un lexique politique d’une étonnante précision, grâce à l’un des protagonistes d’une société en train de s’affirmer comme un empire méditerranéen et de repenser ses propres hiérarchies internes. »]
- Qu’est-ce que l’équité ?
- Existe-t-il des inégalités « justes » ?
- Rawls, J. (2020). La justice comme équité: Une reformulation de Théorie de la justice. La Découverte. / Principes de justice. Dans : , J. Rawls, La justice comme équité: Une reformulation de Théorie de la justice (pp. 65-116) / L’argumentation à partir de la position originelle. Dans : , J. Rawls, La justice comme équité: Une reformulation de Théorie de la justice (pp. 117-186) / Les institutions d’une structure de base juste. Dans : , J. Rawls, La justice comme équité: Une reformulation de Théorie de la justice (pp. 187-244)
- Lamy, P. (2011). Equité et justice dans la mondialisation. Études, 1(1), 7-17.
- Galanter, M. (2013). Pourquoi les mêmes gardent l’avantage ? Introduction à la traduction française. Droit et société, 3(3), 559-574.
- Galanter, M. (2013). « Pourquoi c’est toujours les mêmes qui s’en sortent bien ? » : réflexions sur les limites de la transformation par le droit. Droit et société, 3(3), 575-640.
- Herpin, N. (2013). Deux approches de la justice en France et aux États-Unis. L’application de la loi en perspective. Droit et société, 3(3), 641-652.
- [Présentation de la leçon : « L’équité est souvent employée comme un mot d’ordre capable de rectifier les déséquilibres inhérents à la société. C’est pourtant avec l’inégalité qu’elle a un rapport privilégié, plus qu’avec l’égalité. En tant que notion à laquelle on demande de rétablir une situation de départ qui a été altérée, ou de distribuer à chacun selon ses mérites, l’équité a souvent pour effet de reproduire les inégalités originaires et non de les corriger. La beauté de l’égalité et le dynamisme de l’équité sont au cœur d’une phrase marquante de Caton l’Ancien qui, au début du IIe siècle av. J.-C., décrit toute une vision de son monde idéal, capable à la fois d’intégrer dimension collective et élan individuel. Dans un premier mouvement, Caton nous présente ainsi les domaines de l’égalité, c’est-à-dire « le droit, la liberté et la chose publique », pour dessiner, dans un deuxième mouvement, le champ du mérite, la recherche individuelle « de la gloire et des honneurs », où l’égalité cède le pas à l’équité. Déconstruire ce propos nous entraîne dans un lexique politique d’une étonnante précision, grâce à l’un des protagonistes d’une société en train de s’affirmer comme un empire méditerranéen et de repenser ses propres hiérarchies internes. »]
- Penser le droit public avec Michel Foucault – Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2017/2 (Volume 79)
- Herrera, C. (2017). De l’Etat à l’étatisation ? Penser le droit public avec Michel Foucault. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 39-54.
- Colin Gordon, « Le possible : alors et maintenant. Comment penser avec et sans Foucault autour du droit pénal et du droit public », Cultures & Conflits [En ligne], 94-95-96 | été-automne-hiver 2014
- Mazabraud, B. (2010). Foucault, le droit et les dispositifs de pouvoir. Cités, 2(2), 127-189.
- Landenne, Q. (2017). Une réaction – La satiété, la croissance et les ressources réflexives de l’autonomie moderne. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 283-288.
- Ba Sene, F. (2017). Le libéralisme comme technologie de gouvernementalité. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 117-130.
- Penser la gouvernementalité après Foucault, par Sylvain Lafleur
- Emeric, N. (2017). Droit souple + droit fluide = droit liquide. Réflexion sur les mutations de la normativité juridique à l’ère des flux. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 5-38.
- Mazères, J. (2017). Normativité, vérité, gouvernementalité : figures du juridique chez Michel Foucault. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 55-75.
- Carlier, J. (2017). Des droits de l’homme vulnérable à la vulnérabilité des droits de l’homme, la fragilité des équilibres. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 175-204.
- Gérard, P. (2017). Imaginaire social et vulnérabilité des droits de l’homme. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 253-259.
- International Human Rights Law Theory, by Frederic Megret
- Herrera, C. (2017). De l’Etat à l’étatisation ? Penser le droit public avec Michel Foucault. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 39-54.
- Les droits humains saisis par les mouvements sociaux – Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2015/2 (Volume 75)
- Stammers, N. (2015). Human Rights and Social Movements: Theoretical Perspectives. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 67-89.
- Claeys, P. (2015). The Right to Land and Territory: New Human Right and Collective Action Frame. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 115-137.
- Naftali, P. (2015). Le « droit à la vérité » à l’épreuve de ses mobilisations en Amérique latine : entre ressource et contrainte. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 139-165.
- Pieret, J. (2015). Conclusions. Etudier les droits humains pour mieux comprendre les mouvements sociaux ?. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 167-188.
- Pleyers, G. (2020). Les mouvements pour l’alimentation locale en Belgique: Des initiatives locales aux collaborations institutionnelles. Dans : Maïté Juan éd., Du social business à l’économie solidaire: Critique de l’innovation sociale (pp. 189-215). Érès.
- Pleyers, G. (2021). Pandémie et changement social: Interpréter la crise pour en sortir. Futuribles, 1(1), 35-50.
- Pleyers, G. (2020). L’entraide et la solidarité comme réponses des mouvements sociaux à la pandémie. Revue du MAUSS, 2(2), 409-421.
- Pleyers, G. & Capitaine, B. (2016). Introduction: Alteractivisme : comprendre l’engagement des jeunes. Agora débats/jeunesses, 2(2), 49-59.
- Tourme-Jouannet, E. (2016). Le droit international. Presses Universitaires de France.
- Le droit international comme histoire et culture. Dans : Emmanuelle Tourme-Jouannet éd., Le droit international (pp. 7-24)
- Le droit international comme ordre juridique. Dans : Emmanuelle Tourme-Jouannet éd., Le droit international (pp. 25-68)
- Le droit international comme instrument de régulation et d’intervention sociale. Dans : Emmanuelle Tourme-Jouannet éd., Le droit international (pp. 69-122)
- Le régime général de la diligence due (II) : le raisonnable en droit international et l’universalité du bon gouvernement – par Samantha Benson
- Sources and the Legality and Validity of International Law: What Makes Law ‘International’? – by Pierre d’Argent
- New Approaches to International Law : The European and the American Experiences – Beneyto, José María, Kennedy, David (Eds.)
- Ouedraogo, A. (2012). La due diligence en droit international : de la règle de la neutralité au principe général. Revue générale de droit, 42(2), 641–683.
- Le principe général du bon gouvernement : entre atrophie et réinvention
- Foisneau, L. (2007). Gouverner selon la volonté générale : la souveraineté selon Rousseau et les théories de la raison d’Etat. Les Études philosophiques, 4(4), 463-479.
- Goyard-Fabre, S. (1993). Montesquieu, la Nature, les Lois, la Liberté. Presses Universitaires de France. / Chapitre 2 – L’universalité de la loi de nature. Dans : , S. Goyard-Fabre, Montesquieu, la Nature, les Lois, la Liberté (pp. 69-145)
- VIROLI, M. (1987). La théorie du contrat social et le concept de République chez Jean-Jacques Rousseau. ARSP: Archiv Für Rechts- Und Sozialphilosophie / Archives for Philosophy of Law and Social Philosophy, 73(2), 195-215.
- Corten Olivier, L’utilisation du ‘raisonnable’ par le juge international. Discours juridique, raison et contradictions (préface de Jean Salmon)
- Paye, O. (1999). Corten Olivier, L’utilisation du ‘raisonnable’ par le juge international. Discours juridique, raison et contradictions, Bruxelles, E. Bruylant et Éditions de l’Université de Bruxelles, Collection de droit international, n° 34, 1997, 696 p. (préface de Jean Salmon). Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 201-207.
- Stern, B. (1999). L’utilisation du raisonnable par le juge international. Discours juridique, raison et contradictions, by O. Corten, Bruylant, Bruxelles, 1997, ISBN 2-8027-1021-4, 695 pp. Leiden Journal of International Law, 12(2), 500-504.
- Koskenniemi, M. (2000). L’utilisation du “raisonnable” par le juge international: Discours juridique, raison et contradictions. By Olivier Corten. Brussels: Bruylant, 1997. Pp. xxii, 696. BF 4,200. American Journal of International Law, 94(1), 198-201.
- Corten, O. (2017). La banalisation de la torture comme un instrument de lutte contre le terrorisme : comme au cinéma ?. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 229-251.
- Paye, O. (1999). Corten Olivier, L’utilisation du ‘raisonnable’ par le juge international. Discours juridique, raison et contradictions, Bruxelles, E. Bruylant et Éditions de l’Université de Bruxelles, Collection de droit international, n° 34, 1997, 696 p. (préface de Jean Salmon). Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 201-207.
- Duong, L. (2005). La notion de raisonnable en droit économique. Pour une approche systémique des relations juridiques complexes. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 95-127.
- Sources and the Legality and Validity of International Law: What Makes Law ‘International’? – by Pierre d’Argent
- Contributions à une théorie du droit international pénal (Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2013/2 (Volume 71))
- Brunet, F. (2013). La justice sans le juriste : L’épistémologie juridique d’après Kelsen. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 191-211.
- Cumyn, M. & Samson, M. (2013). La méthodologie juridique en quête d’identité. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 1-42.
- Fouchard, I. (2013). De l’utilité de la distinction entre les crimes supranationaux et transnationaux : traduire les processus d’incrimination complexes alliant droit international et droits pénaux internes. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 49-81.
- Maertens de Noordhout, F. (2013). Violences sexuelles en République démocratique du Congo : « Mais que fait la police ? »: Un état de non-droit à la recherche d’un système normatif. Le cas d’EUPOL RD Congo. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 213-241.
- Bernard, D. (2013). Une allégorie de la fonction de juger en droit international pénal. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 171-190.
- Le juge à l’écoute du monde – Les Cahiers de la Justice 2013/3 (N° 3)
- Bernabé, B. (2013). Redécouvrir l’office créateur du juge. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 27-32.
- Desmons, É. (2018). L’oligarchie des juristes. Droits, 2(2), 127-140.
- Salvary, D. (2013). Comment juger devant la diversité culturelle des normes. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 33-40.
- Féral-Schuhl, C. (2013). La décision de justice face à des systèmes juridiques hétérogènes. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 91-97.
- Wyvekens, A. (2013). Les magistrats et la diversité culturelle : « comme M. Jourdain… ». Les Cahiers de la Justice, 3(3), 137-151.
- Bernard-Maugiron, N. & Dupret, B. (2013). L’ordre public et le référent islamique. Usages d’un standard juridique en contextes européen et nord-africain. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 153-167.
- Gros, F. (2013). L’exigence de justice, ou la loi comme fondement ?. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 111-115.
- Bouvier, M. (2013). L’horizon du bien commun dans un monde multiple. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 83-89.
- Muir Watt, H. (2013). Penser le droit global. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 23-26.
- Bernabé, B. (2013). Redécouvrir l’office créateur du juge. Les Cahiers de la Justice, 3(3), 27-32.
- Renoux-Zagamé, M. (2003). Du droit de Dieu au droit de l’homme. Presses Universitaires de France.
- Le Dieu caché du droit. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 4-11)
- L’esprit des lois, substitut de l’esprit de Dieu. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 117-146)
- Le droit des gens classique, moyen terme entre droit naturel et droit positif. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 19-49)
- Le droit commun entre providence divine et raison. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 50-76)
- La mise en système des lois comme moyen du salut. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 78-116)
- Soumettre l’État au droit : contrôle de « civilité » et enregistrement. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 212-243)
- Obéir aux hommes ou obéir à Dieu : la conscience des juges. Dans : , M. Renoux-Zagamé, Du droit de Dieu au droit de l’homme (pp. 183-211)
- Géa, F. (2015). Enseignement du droit et doctrine juridique : quelles représentations ?. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 2(2), 189-220.
- Le droit en contexte – Revue interdisciplinaire d’études juridiques 2013/1 (Volume 70)
- Papaux, A. (2013). Aux sources du droit : L’autorité et la ruse. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 207-223.
- Géa, F. (2013). Brèves réflexions sur l’identité et la (con)textualité du droit. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 99-107.
- Vogliotti, M. (2013). Le « tournant contextuel » dans la science juridique. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 194-203.
- Van Hoecke, M. (2013). Le droit en contexte. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 189-193.
- Pichonnaz, P. (2013). La concrétisation des changements sociaux dans le droit : éléments de réflexions. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 130-138.
- Pieret, J. (2013). Droit, contexte et changement social dans la théorie des systèmes sociaux. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 139-148.
- Ringelheim, J. (2013). Droit, contexte et changement social. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 157-163.
- Gutwirth, S. (2013). Le contexte du droit ce sont ses sources formelles et les faits et moyens qui exigent son intervention. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 108-116.
- Robert, P. (2013). Du droit comme contexte ou de la considération du droit dans l’étude sociologique du crime. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 164-171.
- Halpérin, J. (2013). Droit et contexte du point de vue de l’histoire du droit. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 117-121.
- Corten, O. (2013). Le « droit en contexte » est-il incompatible avec le formalisme juridique ?. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 70-76.
- Thirion, N. (2013). Des rapports entre droit et vérité selon Foucault : une illustration des interactions entre les pratiques juridiques et leur environnement. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 180-188.
- Jouanjan, O. (2013). Prendre le discours juridique nazi au sérieux ?. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 1-23.
- Bailleux, A. & Ost, F. (2013). Droit, contexte et interdisciplinarité : refondation d’une démarche. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 25-44.
- Arnaud, A. (2013). Regards croisés sur la notion de droit en contexte. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 45-53.
- Frydman, B. (2013). Le rapport du droit aux contextes selon l’approche pragmatique de l’École de Bruxelles. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 92-98.
- Commaille, J. (2013). Les nouveaux enjeux épistémologiques de la mise en contexte du droit. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 62-69.
- Eberhard, C. (2013). De l’autre côté… La juridicité. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 77-83.
- Papaux, A. (2013). Droit en contexte, droit exercé : la mètis ou les figures de l’habileté juridique. Revue interdisciplinaire d’études juridiques, 1(1), 122-129.
- Dumont, H. & Bailleux, A. (2010). Esquisse d’une théorie des ouvertures interdisciplinaires accessibles aux juristes. Droit et société, 2(2), 275-293.
- Halpérin, J. (2010). Le droit et ses histoires. Droit et société, 2(2), 295-313.
- Dupret, B. (2010). Droit et sciences sociales. Pour une respécification praxéologique. Droit et société, 2(2), 315-335.
- Leader, S. (2010). Legal science, social science, and the problem of competing values. Droit et société, 2(2), 363-378.
- Bosa, B. (2010). Légalité de la domination coloniale dans le sud-est de l’Australie. Droit et société, 2(2), 409-430.
- Ferrari, V. (2010). La culture sociale chez les juristes italiens contemporains. Droit et société, 2(2), 337-361.
- La route au Moyen Âge : Réalités et représentations – par M.-H. Corbiau, B. Van den Abeele, J.-M. Yante, A.-M. Bultot-Verleysen (eds.)
- Ten questions about anthropology, feminism, Middle East politics, and publics – by Lila Abu-Lughod
