
« C’est à la grandeur de sa curiosité pour les autres humains que l’on mesure la grandeur d’une civilisation et le grandeur d’un être humain. »
[extrait de la ‘Poésie savante’]
« Les mots trouvés seul sont les meilleurs »
[extrait de ‘Le chemineau’]
Le texte qui suit a été rédigé au début de ma vingtaine, c’est vanessa son destinataire (et son objet) qui me l’a envoyé récemment (et elle ne sait pas que ce texte a eu une suite conservée dans un tiroir). Elle l’a relu tant d’années plus tard, notre histoire d’amour fût brève et comme souvent dans ces cas-là d’une certaine intensité. J’ai aimé vanessa d’une manière absolument à la dave (ce qui veut dire ce que cela veut dire – j’ignore comment le dire malgré tout ce temps) et elle m’a aimé d’une façon absolument à la vanessa (ce qui veut dire ce que cela veut dire – elle ignore toujours et encore comment le dire malgré tout ce temps). Ce texte sorti sur le vif – comme généralement, non relu avant – pour ne rien changer – et après son envoi mais seulement quelques années plus tard, a été au cœur de notre récente re-connexion principalement entendue telle une converse-sensations.
Elle m’a demandé : « pourquoi deux points à la fin de tes phrases? », je lui ai répondue : « ..pour signifier qu’il n’y a pas de fin ». Elle a fait : « ??? » « le point ne termine pas la phrase, n’y met – sans doute jamais – fin » « bien sûr que si bbd » « possible.. mais chez moi, du moins à l’époque et je ne crois pas vraiment avoir changé là-dessus, ce n’est pas tout à fait le cas ». Elle a poursuivi : « j’ai beaucoup du mal à te suivre! » J’ai voulu lui répondre par un « ne me suis pas, suis la phrase », à la place j’ai suggéré un « deux points pour marquer clairement l’idée que la phrase se poursuit au-delà du point, qu’elle poursuit sa route son chemin voire son propre (dans le sens de singularité) cheminement au-delà du point qui de la sorte n’en est pas la fin la clôture la conclusion la terminaison etc. etc. etc. » Elle a glissé : « mais vers où bbd? » « faut la suivre pour le savoir » « et si elle ne mène nulle part?! » « nulle part, en soi, c’est déjà quelque part » « bbd ça n’a aucun sens!! » « possible vaney.. possible.. faut voir.. » « je vois que tu n’as pas changé bbd.. » « ..que du vieux.. » « tu m’as manqué bbd.. » « j’en ai aussi la sensation.. d’être passé à côté.. de toi.. » « je ne le disais pas dans ce sens!! » « je sais vaney.. » « … » « tu m’as aussi manqué.. »

Été 2000xyz..
« Le manque de toi..
Des murmures lâchés dans le vide, qui se perdent et disparaissent comme s’ils n’ont jamais existé ; ce vide qui m’entoure avec son silence assourdissant, que me reste t-il de nos souvenirs ; des murmures atroces, des soupirs grinçant, des violons cruels sur de longues et monotones litanies..
J’ai regardé le ciel, il est squatté par de timides étoiles, j’ai regardé le ciel, et la lune d’un pâle argenté s’est moquée de moi.. Ici si loin de tout ce à quoi j’aspire, toi et toi encore, les étoiles ont perdu la magie de leur frou frou, les hommes aussi.. »