
Toi, visible d’invisibilité, dans ces rues sèches et blanches
As-tu seulement, ce soir, trouvé un poël pour te chauffer l’âme
Quelques flammes libérant des couleurs de chaleur
Dans ces rues sèches et blanches
Toi, dont l’ombre ne traîne, dans ces rues sèches et blanches
Va, ne vient que très peu, marchant après et devant toi, quelques fois
En quête d’un toi(t) à l’abri des sécheresses et des blancheurs
Du vivant et de ses fantômes portant guirlandes comme des draps de linceul
Entre poubelles qui ont belles allures remplies à ras–le-bol
Entre sècheresses pleines et blancheurs saturantes
Toi, dont l’ombre traîne, entre en et dans
As-tu seulement, ce soir, trouvé poël pour te chauffer l’âme
Quelques flammes libérant des chaleurs en couleurs
Dans ces rues sèches et blanches
Toi, visible d’invisibilité, au(x) lendemain(s) des joyeuses sèches et blanches
Guirlandes portant deuil(s) magnifiant poubelles aux belles allures
Ombre à ras-le-bol traînant entre floconneuses aridités et cotonneuses ruelles désertées
Va, ne vient que très peu, marchant après et devant (l’)être, quelques fois
En quête d’un toi(t) à moi-abri de sécheresse et de blancheur-misère
Du vivant et de nos fantômes portant offrandes comme un cœur-corps à prendre
Entre poubelles intérieures qui ont belles et fières allures
Remplies à ras-le-bol
As-tu seulement, ce soir, autour du poël trouvé
Les chaleurs-coeurleurs en toutes couleurs
Libérées par de modestes flammes
Sous un abri si proche de ces rues sèches et blanches
Au(x) lendemain(s) des joyeuses
Toi, dont l’ombre courbe l’échine, pour ramasser des mégots de misère
Traînant dans ces rues blanches et sèches
En quête d’une respiration autre que celle de tes marches
As-tu seulement trouvé dans ces mégots les chaleurs
Pour (re)chauffer tes lèvres et pour te faire (res)sentir ton âme
Celle dont tu n’as plus grand souvenir
Celle que tu as damnée en courbant l’échine pour te ramasser, mégot de misère
Traînant dans ces rues blanches et sèches
As-tu seulement, ce soir, trouvé autres chaleurs pour tes lèvres
Sous un abri-cœur autour d’un poël
Libérant des flammes de couleurs
Au(x) lendemain(s) des joyeuses
Du vivant et de ses fantômes
Remplissant poubelles aux belles allures
À ras-le-bol
Ces rues sèches et blanches
Portant deuil(s) en-guirland.é(s)
As-tu seulement, ce soir, trouvé poël..
