Devil may cry

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Devil may cry. Dante au milieu de la petite demonite qui porte si bien le crucifix, les rosaires égrenés la bouche ensanglantée, ici les porcs font la pureté. Je revendique la désabsolution des péchés qui font de la résistance, le macabre, le sexe, l’ombre et la poussière.

 

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Dans purgatoire, il y a purge. J’enfonce la plume dans l’analité, suppositoire-cactus, et les hémorroïdes ne sont jamais très loin. Je vous en prie, tout le plaisir est pour moi.

 

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L’étron c’est beau. Consistance & substance. Toute la rancissure de l’âme expulsée sans autocensure, sa véritable odeur, sa réalité qui ne puisse objecter. J’en fais des joyaux de la couronne. Joaillier de l’ombre avec des perles d’étoiles et un diamant lunaire. 

Pater noster. Je fais un signe de croix en suivant les lignes fines d’un string, petites fesses qui laissent pendre un vagin charnu, notre père qui est aux cieux que ton nom soit seintifié. La luxure a fait de moi un ass-à-saint.

 

 

Notre Père qui êtes au cieux
Restez-y
Et nous nous resterons sur la terre

Qui est quelquefois si jolie
Avec ses mystères de New York
Et puis ses mystères de Paris
Qui valent bien celui de la Trinité […]

Avec les épouvantables malheurs du monde
Qui sont légion
Avec leurs légionnaires
Avec leurs tortionnaires
Avec les maîtres de ce monde
Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs reîtres
Avec les saisons
Avec les années
Avec les jolies filles et avec les vieux cons
Avec la paille de la misère pourrissant dans l’acier des canons.

Jacques Prévert, « Pater noster », Paroles, Gallimard, 1949

 

Psaumes spasmodiques. Nécrosés. 

 

Qu’il me baise des baisers de sa bouche !
Car ton amour vaut mieux que le vin,
Tes parfums ont une odeur suave;
Ton nom est un parfum qui se répand;
C’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.
Entraîne-moi après toi!
Nous courrons!
Le roi m’introduit dans ses appartements…

Sainte-Bible, « Le Cantique des Cantiques« . 

 

Me voici, Seigneur, me voici comme un enfant. Soulève la soutane, montre-moi tes voies insondables. Comme un enfant. 

 

Comme un enfant qui marche sur la route,
L’esprit dans les airs et le cœur au vent,
Comme un enfant que n’émeut aucun doute
Et qui sourit en se damnant,

Comme un enfant tient la main de son Être
Sans bien savoir où la route conduit,
Comme un enfant, chantant dans la nuit,
Chante aussi bien sous la pluie.

Comme un enfant qui s’est rendu innocent
Mais qui sait bien qu’on ne lui pardonnera,
Pour s’excuser d’être si misérable,
Vient se jeter dans les bras de la Lumière éteinte.

 


Gloire et louange à toi, Satan, dans les hauteurs
Du Ciel, où tu régnas, et dans les profondeurs
De l’Enfer, où, vaincu, tu rêves en silence!
Fais que mon âme un jour, sous l’Arbre de Science,
Près de toi se repose, à l’heure où sur ton front
Comme un Temple nouveau ses rameaux s’épandront!

Charles Baudelaire, « Les Litanies de Satan », Les Fleurs du Mal, Livre de Poche, 1972

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