À toi songe de mes nuits sans rêves, diamant du rosier à la corolle blanche
Éclat de lune dans des cieux noircis par l’encre de mes errances
Délicate lumière éclairant la feuille aussi sans vie que blanche
Voici mes vers ténébreux écrits lentement avec les mots du silence
Marches dans mes nocturnes sans musique, vers en pas de danse
Vers en pas de chat dans le calme de ce lieu monastère où à toi je pense

A toi songe de mes nuits sans rêves, diamant du rosier à la corolle blanche
Scintillement lointain et si proche pourtant, voici mes vers de monastère
Qui s’écrivent lentement avec l’encre des ombres, avec une plume austère
Pas de chat sur la feuille remplie bout par bout de vie, feuille jadis blanche
Éclairée par toi éclat de lune dans des cieux sans couleurs, presque sans univers
Juste une voûte comme un sarcophage dans lequel spectre je m’enterre

A toi songe de mes nuits sans rêves, diamant du rosier à la corolle blanche
Lueur de l’ailleurs mais si présente en ce lieu où j’écris des vers qui errent
Entre ici et là, dans les labyrinthes, dans les purgatoires, dans les enfers
Dans les paradis, artificiels, démentiels, voici ma poésie blanche
Avec des vers sans sommeil, avec toutes les musiques du silence
Notes libres dessinées par une plume qui marche comme un pas de danse
Pas de chat sur la feuille noircie comme les cieux avec des mots du silence

A toi songe de mes nuits sans rêves, diamant du rosier à la corolle blanche
Aube ouvrant la fenêtre sur des horizons lointains aux nuances mauves orangées
Fleur irradiante, éclat du regard, éclairant la feuille pleine de vie, de vers sans vanité
Comme les mots du silence comme les pas de chat comme la nuit blanche
Avec ses ombres avec ses ténèbres avec ses cieux sans couleurs
Voûte sous laquelle je m’enterre, sarcophage dans lequel spectre à toi fleur

Je pense, doucement, tendrement.. à toi, éclat de lune, à toi, fleur
Songe de mes nuits sans rêves, diamant du rosier à la corolle blanche..