4 juillet 2000

Une ombre blanche plane
Sur chaque mot
Un désert ouvert d’aridité
Avant l’oasis où la soif s’étanche

Une ombre blanche plane
Sur chaque respiration
Un voile angoissant
Libérant des fleuves noirs
Le brouillard avant le déferlement
La brume avant la libération
Ou l’enfouissement

Une ombre blanche plane
Sur chaque jet
De mots de phrases
Des hystéries embrouillées
Des aveux déchirés
Ou des mensonges fragiles

Une ombre blanche plane
Sur chaque espoir
Un long silence un hésitant prélude
A quelques brutalités saignantes
A quelques douceurs salvatrices

Une ombre blanche plane
Au début de tout
Dans l’espoir de mourir
Dans l’instant abrupt
Agonisant
D’un point final
Ou en suspens..